Claudio Capéo, le chanteur accordéoniste que rien n’arrête...

Initiales CC. Non, ce n’est pas Claudia Cardinale, mais Claudio Capéo (lui aussi d’origine italienne, de son vrai nom Claudio Ruccolo), une étoile montante de la chanson française qui scintille auprès des jeunes et des moins jeunes. Depuis 2009, il avance à petits pas, grands sourires et petites envolées vocales dans le paysage de la variété française. Bien sûr, comme la plupart des jeunes de cette génération qui participe aux concours télévisés, excellent tremplin pour faire briller (ou éteindre !) un talent, il s’est révélé au grand public dans The Voice où Florent Pagny a vite détecté son pouvoir d’envoûtement de l’auditoire avec son timbre singulier, ses mélodies douces et ses accents d’enfant du siècle sujet à un certain mal de vivre mais heureux de chanter…

Dès sa petite enfance, l’accordéon (dit aussi le piano à bretelles du pauvre) tendrement placé sur sa poitrine avec son clavier, est comme un jouet inséparable entre ses mains et ses doigts. Sans croire aux bals musette et sans vouloir atteindre la virtuosité d’Yvette Horner ou André Verchuren, il bataille vaillamment et gagne les compétitions pour cet instrument à vent à travers l’Europe. L’adolescence le surprend déjà avec un groupe de métal ainsi qu’un ensemble de jazz africain.

Ses années de formation se passent un peu en dents de scie, tout en assumant déjà le métier de menuisier décorateur, profession qu’il pratiquera pendant presque une décennie sans cesser de rêver à la vie d’artiste. La musique l’habite et le chant vient s’ajouter avec force à sa passion du piano et de l’accordéon. Mais le public ne répond pas présent à se deux premiers albums lâchés en ballons d’essai sur le marché.

Un homme debout
C’est son troisième album, en 2016, intitulé simplement Claudio Capéo, qui ouvre à ce Strasbourgeois toutes grandes les portes d’un audimat qui le découvre et le place pendant plus de cinq semaines en tête des ventes en France. Près d’un demi-million d’albums seront allègrement vendus. Par la suite, les Victoires de la musique confirment cet engouement en sacrant son opus album de l’année. Et le voilà bien parti pour une carrière sérieuse, loin des concerts dans les bistrots ou sur les trottoirs avec ce qu’on a qualifié, chez cet énergique chanteur, de verve festive, de ton de gitan…

C’est heureux que Claudio Capéo soit parmi les artistes les plus diffusés sur les ondes françaises ces derniers temps. Il viendrait – et ce n’est guère peu – derrière Ed Sheeran et Julien Doré. En tout quatre albums (le dernier Tant que rien ne m’arrête fait aussi un tabac ! ), un EP (Extended Play), une dizaine de singles, des duos avec Vitaa, Slimane, Kendji Girac (super ce Que Dieu me pardonne que tout le monde fredonne d’ailleurs en ce moment), et le clip Un peu de rêve vu plus de 25 millions de fois sur YouTube, et voilà que l’étoile de Claudio Capéo brille fermement au firmament.

Une bouille débonnaire comme ce copain que tous les garçons aimeraient avoir ou le petit boy-friend dont les filles rêvent, et pourtant Claudio Capéo se dit « un handicapé des sentiments ». Car par pudeur, gros flippé qu’il est – de son propre aveu – il a toujours peur de trop dire... La chanson dit tout pour lui et opère comme une thérapie.

Il sera bientôt papa pour la deuxième fois. Le chanteur a une adoration pour son fils et il se prétend « papa sale gosse » car il veut toujours faire les 400 coups avec lui pour rattraper le temps pris par les tournées…

Pour mieux connaître ce trouvère des temps modernes, rien de mieux que d’écouter ses ballades et ses fredaines : Un homme debout, Prendre un enfant par la main, Un peu de rêve et Que Dieu me pardonne…