Rechercher
Rechercher

Monde - États-Unis

Washington détaille les « projets » de Soleimani et ses sanctions contre Téhéran

Selon Pompeo, le général iranien prévoyait des attaques contre « des infrastructures américaines, dont des ambassades américaines, des bases militaires, des installations américaines à travers la région ».

Le président américain Donald Trump hier dans l’Ohio. Jonathan Ernst/Reuters

Les États-Unis ont dévoilé hier de nouvelles sanctions contre l’Iran et défendu l’élimination du général Kassem Soleimani dans un tir de drone à Bagdad, affirmant qu’il envisageait de frapper des ambassades américaines. Deux jours après le discours de Donald Trump écartant une réponse militaire et éloignant – pour l’heure – le spectre d’une guerre, le secrétaire au Trésor Steven Mnuchin a annoncé des sanctions visant huit hauts responsables du régime ayant « fait avancer les objectifs de déstabilisation » de la République islamique.

Ali Shamkhani, secrétaire général du Conseil suprême de la sécurité nationale, fait partie des personnalités visées.

Interrogé sur le manque de lisibilité de la stratégie américaine, il s’est dit confiant « à 100 % » dans le fait que les sanctions économiques fonctionnent. « Il ne fait aucun doute qu’en coupant les finances au régime, nous avons un impact », a-t-il avancé, affirmant que l’Iran avait été privé de « dizaines de milliards de dollars » qu’il aurait pu utiliser pour « des activités terroristes dans toute la région ».

L’administration Trump a par ailleurs visé le secteur industriel iranien : 17 producteurs de métaux et sociétés minières iraniens, un réseau de trois entités basées en Chine et aux Seychelles et un navire impliqué dans l’achat, la vente et le transfert de produits métalliques iraniens. Après une série de déclarations parfois confuses sur la nature exacte des projets de Kassem Soleimani, éliminé vendredi dernier à Bagdad, les États-Unis se sont faits plus précis. Le puissant général iranien prévoyait des attaques contre « des infrastructures américaines, dont des ambassades américaines, des bases militaires, des installations américaines à travers la région », a détaillé Mike Pompeo, chef de la diplomatie américaine.

Définition d’« imminent » ?

Le secrétaire d’État américain avait déjà insisté la veille sur l’imminence des projets du commandant le plus populaire d’Iran, tout en restant vague sur leurs lieu et date d’exécution. Pressé de questions, il est resté évasif sur les éléments concrets qui auraient été fournis par les agences de renseignements américaines.

« Quelle est votre définition d’imminent ? » « Cela aurait eu lieu. Des vies américaines étaient en danger. Et nous aurions fait preuve de négligence (...) si nous n’avions pas recommandé au président de passer à l’acte sur Kassem Soleimani. »

En meeting de campagne dans l’Ohio jeudi soir, Donald Trump a longuement vanté sa décision d’éliminer le général iranien. À la tête de la force al-Qods, en charge des opérations extérieures de l’Iran, ce dernier avait bâti un large réseau d’influence au Moyen-Orient fait de milices chiites en Irak, au Liban, en Syrie et au Yémen.

« La semaine dernière, les États-Unis ont une nouvelle fois agi de façon courageuse et décisive pour sauver des vies américaines », a lancé le milliardaire républicain qui espère être réélu en novembre pour un deuxième mandat de quatre ans. Il a aussi longuement justifié sa décision de ne pas avoir consulté ou informé le Congrès préalablement, affirmant que les élus démocrates auraient immédiatement fait fuiter l’information. « Il nous fallait trancher, nous n’avions pas le temps d’appeler Nancy (Pelosi) dont le cerveau fonctionne par intermittence », a-t-il lancé, moqueur, en évoquant la présidente démocrate de la Chambre des représentants.

Source : AFP

Les États-Unis ont dévoilé hier de nouvelles sanctions contre l’Iran et défendu l’élimination du général Kassem Soleimani dans un tir de drone à Bagdad, affirmant qu’il envisageait de frapper des ambassades américaines. Deux jours après le discours de Donald Trump écartant une réponse militaire et éloignant – pour l’heure – le spectre d’une guerre, le secrétaire au...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut