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Économie - Monnaie

Les transferts d’argent hors secteur bancaire pourront à nouveau être encaissés en devises

La nouvelle circulaire entrera en vigueur le 8 janvier prochain. Mohammad Azakir/Reuters

La Banque du Liban (BDL) a publié hier une nouvelle circulaire (n° 537) dans laquelle elle impose aux agences spécialisées dans les transferts d’argent (MoneyGram, OMT et autres) de payer les montants envoyés à leurs clients au Liban « dans la devise dans laquelle il ont été effectués ».

La décision, qui entrera en vigueur le 8 janvier et ne concerne pas les transactions bancaires, constitue un virage à 180 degrés par rapport à une autre circulaire (n° 514) publiée en janvier dernier. Cette dernière demandait en effet aux mêmes acteurs de payer en livres libanaises les sommes envoyées aux destinataires sur le territoire, peu importe la devise dans laquelle elles avaient été initialement envoyées. La BDL avait indiqué que la mesure visait à renforcer la lutte contre « le blanchiment d’argent ».


Méthodes « à l’ancienne  »
Selon plusieurs sources financières concordantes, la nouvelle circulaire tente d’enrayer la baisse des transferts d’argent vers le Liban qui s’est accélérée depuis quelques mois. « L’entrée en vigueur de la circulaire n° 514 en janvier dernier n’a pas eu d’impact significatif sur le volume des transactions tant que le cours du dollar dans les bureaux de change était stable et proche du taux officiel de 1507,5 livres. La situation a néanmoins changé depuis la mise en place progressive, à partir de l’été dernier, des restrictions sur la circulation du billet vert sur le marché local et les transferts bancaires à l’étranger, qui ont contribué à doper le cours du dollar dans les bureaux de change », explique l’une des sources interrogées. « À partir de là, les clients ont commencé à revenir à des méthodes “à l’ancienne” en se faisant envoyer de l’argent via des gens de passage au Liban », ajoute-t-elle.

Selon une autre source, la nouvelle circulaire vise donc à rediriger les gens vers les sociétés de transfert d’argent, où les transactions « peuvent être tracées ». Elle reconnaît toutefois que la mise en application du texte dans le contexte actuel pose deux problèmes majeurs. Le premier, c’est que les sociétés de transfert d’argent ont beaucoup de mal à s’approvisionner en devises. À quoi s’ajoute le fait que la circulaire impose aux agences au Liban de décaisser les montants envoyés depuis l’étranger « dans la même devise » que celle déposée par l’expéditeur, ce qui risque de poser d’importants problèmes logistiques pour toutes les transactions qui ne seront pas en dollars ou en euros. « La BDL devra clarifier ce point », conclut la source précitée.



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