"Des missiles dont l'origine est indéterminée ont visé le siège de la +brigade 47+ appartenant aux milices pro-iraniennes dans la ville de Boukamal, dans l'est de la province de Deir Ezzor, tuant cinq combattants", a indiqué l'OSDH.
L'ONG, qui a fait état de "fortes déflagrations" dans le secteur, n'a pu donner aucune indication sur l'origine de ces frappes. "Il pourrait s'agir de drones", a déclaré à l'AFP le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane.
La ville de Boukamal se trouve à proximité de la frontière avec l'Irak, dans l'extrême est de la Syrie, et la province de Deir Ezzor abrite plusieurs acteurs du conflit syrien. Les forces du régime de Bachar el-Assad y sont engagées avec l'appui de forces iraniennes et de milices étrangères incluant des combattants irakiens. Mais une alliance de combattants kurdes et arabes, les Forces démocratiques syriennes (FDS), est également présente. Elle est soutenue par la coalition internationale antijihadiste emmenée par Washington, qui a reconnu par le passé avoir bombardé des forces prorégime.
Le 8 décembre, cinq combattants pro-iraniens avaient été tués dans des raids similaires aux abords de Boukamal, selon l'OSDH. En septembre, 28 combattants pro-iraniens, dont au moins dix Irakiens, avaient péri dans des frappes identiques, d'après la même source. Un organe du mouvement chiite libanais Hezbollah, soutenu par Téhéran, avait alors imputé la frappe à Israël, citant "une source sécuritaire en Syrie".
En juin 2018, des frappes sur l'extrême est syrien avaient également été imputées à Israël par un responsable américain à Washington sous le couvert de l'anonymat. Les raids avaient tué 55 combattants des forces pro-régime, notamment syriens et irakiens, selon l'OSDH.
Le conflit syrien, déclenché en 2011 par la répression de manifestations prodémocratie, s'est complexifié au fil des ans avec l'implication d'une multitude d'acteurs et de puissances étrangères. Cette guerre a fait plus de 370.000 morts et des millions de déplacés.
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