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Lifestyle - This is America

Noël particulier au musée, avec un archéologue pâtissier

La Christmas Party du musée national d’histoire naturelle du Smithsonian Institution, une manière différente de savourer l’histoire de l’humanité.

L’archéologue Eric Hollinger s’adonnant à sa passion pour la pâtisserie d’un type bien particulier. Photo Smithsonian’s National Museum of Natural History

Cette année, comme depuis 2004, les membres du département d’archéologie du musée national d’histoire naturelle du Smithsonian Institution se sont retrouvés pour l’incontournable Christmas Party. Et, comme chaque année, ils ont dégusté à petites et grandes doses l’hstoire du monde. Aux manettes, un traiteur pas du tout comme les autres : Eric Hollinger, l’un des archéologues de la maison.

Doté d’un talent de pâtissier et d’un esprit fantaisiste, voulant faire une surprise à ses collègues rassemblés pour la fête de Noël, il est arrivé en 2004 avec un gâteau de sa confection représentant un temple amérindien millénaire, mis au jour peu de temps avant. L’année suivante, en prévision des traditionnelles retrouvailles, lorsqu’on lui a demandé ce qu’il préparait, il répond d’abord : « Rien. » Puis, pour ne pas décevoir l’équipe, il façonne, à partir d’un grand bloc de chocolat l’habitat d’une tribu aborigène. La pâte ayant bien pris, d’année en année, de nombreux privilégiés ont ainsi savouré l’histoire de l’humanité produite à partir de farine, sucre et chocolat sous son rouleau inspiré. En 2010, pour le centenaire du musée d’anthropologie, il enrichit ses spécialités d’éléments puisés dans d’autres départements de recherches.


Pétra et l’armée chinoise en terracotta
Avant de laisser fondre dans la bouche les sept merveilles, et plus, du monde, on ne peut que s’arrêter sur les détails de l’exécution. Hollinger, qui dédie tout son temps libre à élaborer ses pièces montées, précise que « c’est là un grand moment de relaxation, une sorte de thérapie du soir », qui lui permet, par la même occasion de parfaire ce hobby. Il s’essaye, entre autres, aux nouveaux médiums comestibles, au calibrage et aux détails très ouvragés de ses reproductions. À son actif, un vaste éventail d’œuvres d’art en sucreries allant d’un calendrier aztèque en pierre qu’il a taillé dans un bloc en chocolat et qu’il a travaillé uniquement avec un clou, à un bateau Viking avec un pont fait de tablettes Kit-Kat, en passant par un mandala tibétain à base de sucre en poudre coloré. À l’unanimité, le chef d’œuvre, en date, de ce scientifique qui passe avec aisance du terrain de fouilles aux fourneaux, est la création, à une échelle à 1 %, de la khazneh, le trésor de Pétra, en Jordanie. Le gâteau est une reproduction si fidèle de l’original que les passionnés d’archéologie et les fans du film Indiana Jones and the Last Crusade ont pu reconnaître immédiatement ce site spectaculaire. Pour que la représentation sucrée soit parfaite (proportions des dimensions des colonnes et décoration), son auteur a consulté des connaisseurs de la cité rougeoyante. Non seulement il n’a laissé passer aucun détail, mais il a ajouté de l’animation à ce gâteau géant marbré insolite en y incluant une installation audiovisuelle qui permet de voir des petites séquences du film Indiana Jones tournées à Pétra.

Éric Hollinger est convaincu que cette manière de mettre cette partie de l’histoire dans un moule peut aider le grand public à s’y connecter plus facilement. Pour preuve, il a un jour reçu un message de la maman d’une petite fille qui était en train d’étudier en classe les célèbres statues en terracotta de l’armée de guerriers chinois. Ayant vu en ligne son interprétation-confiserie, cette élève a pensé que ce serait là un bon moyen de se familiariser avec le sujet. En réponse, l’archéologue lui a envoyé des moules qu’il a conçus pour être remplis de chocolat. « J’ai ainsi réalisé, avait-il dit, combien cela peut être inspirant de voir les choses sous un angle différent et par le biais de différents médiums, enclenchant des connexions qui n’auraient pas pu habituellement se faire. »

« Ces gâteaux, commente pour sa part Laurie Burgess, assistante de la chaire d’anthropologie du musée, sont une belle manière d’humaniser notre matériel et de donner un nouveau virage à l’extraordinaire travail que l’on fait ici. Ils sont comme un visage vivant, charriant de l’humour et de la créativité. »



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