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Discussions USA-talibans : l'envoyé spécial américain à nouveau à Kaboul

L'envoyé spécial des États-Unis à la tête des négociations avec les talibans, Zalmay Khalilzad. Photo AFP/Wakil Kohsar

L'émissaire des États-Unis chargé des négociations avec les talibans a rencontré mercredi le président afghan Ashraf Ghani à Kaboul au moment où Washington tente à nouveau de parvenir à un accord avec les insurgés.

Le représentant spécial des États-Unis pour la réconciliation en Afghanistan Zalmay Khalilzad et Ashraf Ghani ont notamment discuté de la nécessité d'un cessez-le-feu, a tweeté le porte-parole du président afghan, Sediq Seddiqi. "Le président s'est également dit préoccupé par la persistance de la violence des talibans", a-t-il ajouté. Il a "réaffirmé que le gouvernement et le peuple afghans veulent une paix durable."

L'ambassadeur Khalilzad a confirmé avoir eu des consultations "productives" mardi et mercredi à Kaboul avec le président afghan, son prédécesseur Hamid Karzai, le chef de l'exécutif Abdullah Abdullah ainsi que des groupes de femmes et d'autres acteurs politiques. "Nous avons discuté d'obtenir une réduction de la violence et ouvrir la voie à des négociations interafghanes", a-t-il tweeté.

Zalmay Khalilzad a passé plus d'un an à tenter d'obtenir un accord avec les talibans, qui verrait les États-Unis se retirer d'Afghanistan en échange de garanties sécuritaires fournies par les insurgés.
Les États-Unis et les talibans semblaient proches d'aboutir à un tel accord début septembre. Mais le président Donald Trump avait rompu les négociations après un énième attentat dans Kaboul, revendiqué par les insurgés, qui avait fait douze morts dont un soldat américain. Les discussions ont repris le 7 décembre dans un contexte de réduction de la violence dans la capitale. Après une nouvelle brève pause à la suite d'une attaque des talibans, cette fois contre la base aérienne de Bagram, au nord de Kaboul, les pourparlers semblent avoir repris cette semaine à Doha, où les deux parties se sont déjà rencontrées à de multiples reprises depuis un an.

Les Etats-Unis insistent cette fois sur la nécessité, à court ou moyen-terme, d'un cessez-le-feu. "Nous avons bon espoir de voir tous les principaux acteurs politiques en Afghanistan - le gouvernement afghan, les responsables non-gouvernementaux - parvenir à la conclusion qu'il faut une réduction significative de la violence qui puisse mener à un cessez-le-feu", a dit mercredi le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo à Washington. Cela "permettrait aux Etats-Unis de réduire leur présence" tout en faisant en sorte de contenir la "menace terroriste", a-t-il plaidé, alors que le président Trump veut commencer rapidement à retirer ses soldats d'Afghanistan.

Selon un porte-parole du département d'Etat américain "si un accord peut être obtenu" entre Washington et les talibans, "le processus devra passer rapidement à des négociations interafghanes", c'est-à-dire réunissant autour d'une même table les insurgés et le gouvernement de Kaboul.

Si les Etats-Unis ont tenu Ashraf Ghani informé de l'évolution des négociations, le président afghan s'est régulièrement plaint d'en être tenu à l'écart, les talibans refusant de parler à son gouvernement, qualifié de "marionnette" de Washington.

L'émissaire des États-Unis chargé des négociations avec les talibans a rencontré mercredi le président afghan Ashraf Ghani à Kaboul au moment où Washington tente à nouveau de parvenir à un accord avec les insurgés. Le représentant spécial des États-Unis pour la réconciliation en Afghanistan Zalmay Khalilzad et Ashraf Ghani ont notamment discuté de la nécessité d'un...