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Campus - GONCOURT DE L’ORIENT

Lorsque la lecture rassemble des étudiants du Moyen-Orient

La 8e édition du prix Le Choix Goncourt de l’Orient permet aux étudiants francophones, en provenance de 11 pays, d’engendrer un dialogue autour d’une passion commune : la lecture.

Joanne Rizk. Crédit photo Gaëlle el-Lameh

Ils viennent de différents pays, horizons et universités. Ces étudiants moyen-orientaux ont tous participé à la lecture et au classement des romans de la 2e sélection de l’Académie Goncourt dans le cadre de la 8e édition du concours « Le Choix Goncourt de l’Orient » organisé par la direction régionale Moyen-Orient (DRMO) de l’Agence universitaire de la francophonie (AUF) en partenariat avec l’Institut français du Liban (IFL). Ils s’expriment sur l’importance que revêt pour eux cette manifestation culturelle annuelle parrainée par l’académie Goncourt et sur la place de la lecture dans leur vie.

Joanne Rizk, en 1re année de master de langue et littérature françaises à l’Université libanaise :

« Une expérience édifiante que tout étudiant de lettres doit tenter » « Je lis énormément d’œuvres littéraires, car elles nourrissent l’esprit, soulagent le cœur, réconfortent l’âme et enrichissent la culture personnelle. Participer au Choix Goncourt de l’Orient est, selon moi, une expérience que tout étudiant de lettres doit tenter. Celui-ci apprend à présenter l’auteur et le livre qu’il aura lu et dont il aura rédigé la critique littéraire. De même, il assiste à des réunions et prend part aux débats littéraires au cours desquels il s’exerce à défendre son point de vue et à respecter celui d’autrui. De plus, il se trouve en possession d’une liste de livres de qualité pour constituer potentiellement un corpus dans le cadre d’un mémoire ou d’une thèse. Il s’agit pour moi d’une expérience édifiante. En lisant, en prenant part à des débats, en rédigeant une chronique, je joins l’utile à l’agréable. Enfin, l’événement est très symbolique : il permet de rassembler des jeunes issus des pays de la région autour de la littérature francophone. Étudiants et professeurs ont leur mot à dire, et cette interaction animée par différents visages et accents nous invite à réfléchir à l’avantage que pourrait constituer l’association des pays de la région dans divers domaines. »

Muhammad Qutaybah Allahham, en master 1 de linguistique à l’Université de Damas en Syrie :

« Un prix pour ne pas rompre avec l’actualité littéraire » « Passionné de lecture, j’ai du mal à lâcher un livre avant de l’avoir terminé. C’est l’une des raisons qui m’ont poussé à suivre des études de linguistique que je compte approfondir en suivant un master 2 en phonétique à l’Université de Damas en Syrie. La lecture est pour moi un passe-temps central et une source d’apprentissage. Ce n’est pas la première fois que je participe à cette belle manifestation culturelle qu’est Le Choix Goncourt de l’Orient qui a la particularité de prendre en considération l’avis des étudiants en matière de littérature. J’ai souhaité y prendre part cette année encore pour rester au fait de l’actualité littéraire et lire les productions d’auteurs de talent. Cela me pousse à faire plus d’efforts critiques et me permet, par le biais des discussions entre lecteurs, de découvrir l’autre et de me révéler à lui. Sur le plan académique, cette participation me donne l’occasion d’enrichir mes connaissances linguistiques, littéraires et générales, et ces lectures m’aident à mieux comprendre le monde qui m’entoure. »

Sneha Thomas, en 3e année de littérature française à l’Université de la Sorbonne à Abou Dhabi :

« Un dialogue interculturel autour de la littérature francophone » « Passionnée par les arts, les sciences humaines, les langues et la littérature, j’ai choisi de suivre des études de lettres françaises à l’Université de la Sorbonne à Abou Dhabi. La littérature est un outil qui me prépare à affronter les aléas de la vie tout en me permettant de gagner en maturité et en sagesse. Cette discipline m’aide également à développer mes compétences littéraires ainsi que ma capacité d’analyse. Le Choix Goncourt de l’Orient constitue, selon moi, une plate-forme qui permet aux étudiants du Moyen-Orient d’établir un dialogue interculturel autour de la littérature francophone. J’ai choisi de participer avec grand enthousiasme à la 8e édition de ce prix pour partager avec d’autres jeunes ma passion pour la littérature et pour pouvoir m’exercer à la critique littéraire. En effet, les lectures analytiques intensives m’ont permis de prendre part à des discussions littéraires profondes et enrichissantes que je ne suis pas près d’oublier. »

Lujayn Arafat, en 3e année d’études en langue française à l’Université de Birzeit, en Palestine :

« C’est l’occasion de consacrer plus de temps à la lecture en français » « Passionnée par les langues étrangères, j’aspire à être traductrice. La lecture occupe une place importante dans ma vie, et pendant plusieurs années, j’ai fait partie d’un club de lecture à Ramallah où je prenais part fréquemment aux discussions autour des livres animés par des auteurs. Malgré la charge importante du travail universitaire, j’ai voulu participer au Choix Goncourt de l’Orient cette année, car je trouve passionnant d’échanger avec un groupe d’étudiants autour des œuvres littéraires sélectionnées. Ces discussions régulières nous donnent l’opportunité de nous exprimer et de partager nos opinions et nos impressions. Cela m’a permis, de même, de consacrer plus de temps à la lecture en français. Élue présidente du jury au sein de mon université, j’aurai l’opportunité de venir au Liban et de faire part, à mon retour, de mon expérience enrichissante à mon entourage. »

Mussab Masri, étudiant en 4e année de langues (française et anglaise) à la faculté des lettres de l’Université de Khartoum au Soudan :

« Un prix pour donner aux livres et à la lecture l’importance qui leur est due » « Je ne passe pas un jour sans lire au moins 20 ou 30 pages d’un livre. Cette activité me permet d’avoir une connexion constante avec une langue et de découvrir la culture et l’histoire d’un pays et d’un peuple. Je trouve que Le Choix Goncourt de l’Orient est une plate-forme qui donne aux livres et à la lecture l’importance qui leur est due. En plus d’inciter les étudiants à lire, ce concours permet aux écrivains dont les œuvres sont sélectionnées d’avoir un nouveau lectorat au Moyen-Orient. Après avoir participé aux 5e, 6e et 7e éditions du prix, j’ai voulu renouveler l’expérience cette année aussi, car le fait de lire des livres et de rédiger des chroniques me permet d’enrichir ma culture littéraire et de perfectionner mon apprentissage de la langue française. En 2017, je me suis rendu au Liban pour la 6e édition du prix et cette aventure m’a permis de rencontrer d’autres passionnés de lecture parmi lesquels certains sont devenus des amis. »

Tia Abi Aad, en 3e année de lettres françaises à l’Université Saint-Joseph de Beyrouth :

« Donner la parole aux étudiants d’Orient » « La lecture, la littérature et l’écriture sont mes principaux centres d’intérêt. Je suis une grande lectrice éclectique. Depuis que je connais l’existence du Choix Goncourt de l’Orient, je suis très enthousiaste de découvrir, chaque année, les titres retenus. Cette manifestation culturelle m’intéresse, car elle donne la parole aux étudiants d’Orient et leur permet de se réunir autour de la littérature francophone en découvrant en même temps que les lecteurs français les livres sélectionnés pour le prestigieux prix Goncourt. Je suis heureuse de représenter les étudiants de mon université lors des délibérations, et je ferai de mon mieux pour défendre efficacement leur choix. »



Ils viennent de différents pays, horizons et universités. Ces étudiants moyen-orientaux ont tous participé à la lecture et au classement des romans de la 2e sélection de l’Académie Goncourt dans le cadre de la 8e édition du concours « Le Choix Goncourt de l’Orient » organisé par la direction régionale Moyen-Orient (DRMO) de l’Agence universitaire de la francophonie...

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