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Dernières Infos - Liban

Libération du Sérail de Jounieh des quatre manifestants ayant bloqué des routes


Des manifestants devant le Sérail de Jounieh, mardi 10 décembre 2019. Photo Ani

Les quatre manifestants arrêtés pour avoir bloqué plusieurs routes plus tôt dans la journée ont été libérés à 20 heures, rapporte l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Ils avaient été arrêtés lorsqu'ils tentaient de fermer les routes de Zouk Mosbeh et Jounieh. Ils étaient détenus dans la journée dans la caserne de Sarba, avant d'avoir été transférés à la gendarmerie au Sérail de Jounieh où ils étaient supposés passer la nuit.

Mais depuis la fin de l'après-midi, plusieurs personnes s'étaient rassemblées devant le Sérail de Jounieh pour réclamer leur libération, après une mobilisation similaire dans la journée devant la caserne de Sarba. Les forces de sécurité ont interdit à ces personnes, parmi lesquelles se trouvaient des parents, d'entrer dans la cour du Sérail et les forces anti-émeutes s'étaient déployées sur place. Les manifestants avaient alors coupé l'autoroute de Jounieh pour protester contre l'arrestation de leurs camarades et pour faire pression afin qu'ils ne passent pas la nuit en arrestation.

En soirée, les manifestants ont été rejoints par le nouveau bâtonnier de Beyrouth, Melhem Khalaf, dont l'élection a été considérée comme l'une des victoires du mouvement inédit de contestation contre le pouvoir accusé d'incompétence et de corruption. M. Khalaf a pu voir les quatre manifestants peu avant leur libération et a déclaré par la suite qu'il part du principe que "l'arrestation préventive n'est pas une sanction et ne peut pas être transformée en sanction". "Nous n'avons pas le droit d'en dire plus, je ne suis pas un juge mais je respecte sa décision", a-t-il poursuivi.

A Beyrouth, des manifestants ont également coupé en soirée les routes de Kantari et Clémenceau-Bab Idriss en guise de solidarité. Ils manifestaient aussi en solidarité avec les manifestants à Mina, à Tripoli, qui étaient mobilisés toute la journée après la mort de deux personnes dans l'effondrement d'un pan de plafond d'un vieux bâtiment dans le quartier al-Andalous. Au Akkar également, plusieurs routes ont été coupées par des manifestants solidaires.

Le Liban est secoué depuis le 17 octobre par un mouvement de contestation populaire sans précédent réclamant le départ de l'ensemble de la classe politique jugée corrompue et incompétente, dans un contexte de crise économique aiguë. La contestation a entraîné la démission le 29 octobre de Saad Hariri, mais les consultations parlementaires contraignantes en vue de nommer un Premier ministre, qui étaient prévues lundi, ont été reportées d'une semaine après le désistement de Samir Khatib, jusque-là donné favori pour diriger le prochain cabinet, au profit d'un retour de M. Hariri.

Les quatre manifestants arrêtés pour avoir bloqué plusieurs routes plus tôt dans la journée ont été libérés à 20 heures, rapporte l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Ils avaient été arrêtés lorsqu'ils tentaient de fermer les routes de Zouk Mosbeh et Jounieh. Ils étaient détenus dans la journée dans la caserne de Sarba, avant d'avoir été transférés à la...