Rechercher
Rechercher

Moyen Orient et Monde - Iran

Une députée iranienne critique le « despotisme de la République islamique »

Le Parlement iranien le 8 décembre 2019. AFP/STR

Lors d’un discours enflammé hier au Parlement iranien, la députée Parvaneh Salahshouri a ouvertement critiqué la République islamique pour son « sombre despotisme », s’attaquant à la montée en puissance des formes de pouvoir non élues au sein du pays.

La députée de 54 ans n’a pas mâché ses mots, mettant en cause « l’influence grandissante de personnes non élues qui participent à la destruction de la nature républicaine du système iranien ». « Ces multiples entités parallèles gouvernent aux côtés des instances élues par le peuple sans ne jamais assumer la responsabilité de leurs actions », a-t-elle ajouté, dans une claire allusion aux gardiens de la révolution.

Parvaneh Salahshouri pointe du doigt la déconnexion entre la classe dirigeante iranienne et son peuple qui souffre d’une situation économique critique. Le pouvoir en place a abandonné son peuple, « à l’exception d’une minorité qui profite de faveurs et avantages », a-t-elle déclaré. Les médias iraniens les plus conservateurs ont éclipsé ce discours prononcé hier, alors que d’autres ne l’ont couvert que partiellement. Le fichier audio du discours a cependant été mis en ligne sur YouTube, lui accordant une certaine audience.

Sociologue de formation, la députée de 54 ans s’est illustrée à plusieurs reprises par ses positions sociales et ses critiques du régime depuis son élection en 2016. Elle avait déjà fustigé les autorités iraniennes pour avoir brutalement tué dans l’œuf les manifestations à l’aube de l’année 2018.

Le 4 septembre 2018, Parvaneh Salahshouri appelait, sans succès, à un référendum sur les questions de politique étrangère, l’intervention du Conseil des gardiens lors des élections et l’existence d’une assemblée d’experts supervisant le comportement du guide suprême.

Le discours tenu hier intervient un jour après que Parvaneh Salahshouri eut renoncé à se représenter aux prochaines élections législatives, prévues en février, en signe de protestation contre la sanglante répression de la mi-novembre.


Lire aussi

Les enjeux de l’après-révolte en Iran

Iran : la stratégie américaine est-elle en train de fonctionner ?


Lors d’un discours enflammé hier au Parlement iranien, la députée Parvaneh Salahshouri a ouvertement critiqué la République islamique pour son « sombre despotisme », s’attaquant à la montée en puissance des formes de pouvoir non élues au sein du pays.La députée de 54 ans n’a pas mâché ses mots, mettant en cause « l’influence grandissante de personnes non...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut