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Dernières Infos - Liban

Licenciements "collectifs et arbitraires" : Abousleimane met en place un mécanisme de suivi

Le ministre sortant du Travail Camille Abousleiman (Forces libanaises). Photo Dalati et Nohra

Le ministre sortant du Travail, Camille Abousleiman (Forces libanaises), a mis en place vendredi un mécanisme et nommé une commission afin d'assurer le suivi de toutes les plaintes présentées à son ministère pour licenciements collectifs arbitraires. Cette mesure a été annoncée, alors que le Liban traverse une grave crise économique et qu'il est secoué depuis 51 jours par un mouvement de contestation contre la classe dirigeante. 

Dans un communiqué, M. Abousleiman estime qu'il est du devoir de son ministère de suivre de près les nombreuses plaintes pour licenciements arbitraires qui lui parviennent, bien que le ministère ne possède pas les prérogatives requises pour empêcher ces pratiques. 

En plus de former un "comité d'urgence" formé de six hauts-fonctionnaires, qui seront chargés d'effectuer le suivi de toutes les plaintes, le ministre sortant propose de mener "des consultations" avec les personnes concernées. S'il s'avère que des entreprises ont bien recours à des licenciements arbitraires, le ministère prendra des mesures à leur encontre, à la mesure de ses prérogatives. Il pourra notamment empêcher tout octroi ou renouvellement des permis de travail pour les travailleurs étrangers de ces entreprises. 

Le secteur privé, qui souffrait déjà depuis plusieurs années d’une importante récession économique, a été frappé ces derniers mois par la crise de liquidités et par une baisse drastique de son activité depuis le début du mouvement de contestation, le 17 octobre. La situation déjà précaire des entreprises a été aggravée par les difficultés qu’elles rencontrent suite à l’instauration par les banques de mesures restrictives, la création d’un taux de change parallèle et la baisse du pouvoir d’achat des Libanais, poussant ainsi une partie d’entre elles à réduire notamment le coût de leur masse salariale, du moins momentanément. Dans ce contexte, près de 10 % des compagnies ont cessé définitivement ou suspendu temporairement leurs activités depuis le début du mouvement de contestation, et 22 % d’entre elles ont réduit leurs effectifs de 60 % en moyenne sur cette même période, selon une étude réalisée par Infopro.

Le ministre sortant du Travail, Camille Abousleiman (Forces libanaises), a mis en place vendredi un mécanisme et nommé une commission afin d'assurer le suivi de toutes les plaintes présentées à son ministère pour licenciements collectifs arbitraires. Cette mesure a été annoncée, alors que le Liban traverse une grave crise économique et qu'il est secoué depuis 51 jours par un mouvement...