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À La Une - météo

Intempéries : les routes du Liban transformées en cours d'eau

Le ministère des Travaux publics envoie des équipes sur tout le territoire pour limiter les inondations. 

Un policier dans une rue inondée de Damour, le 5 décembre 2019. Rene Mawad

Les fortes pluies de ces dernières heures ont provoqué au Liban une série d'inondations, fermant de nombreuses routes et transformant les rues de certaines localités, surtout dans le sud du pays, en cours d'eau. 

Au sud de Beyrouth, des centaines d'automobilistes se sont retrouvés coincés sur l'autoroute menant du Liban-Sud à Beyrouth jeudi matin, cet axe routier étant inondé par endroits à cause des fortes pluies enregistrées en début de journée. Les automobilistes coincés, interrogés par l'Agence nationale d'Information (Ani, officielle), ont exhorté les responsables politiques à effectuer les travaux nécessaires pour rouvrir les voies à la circulation. Selon l'organe en charge du contrôle du trafic routier (TMC), de grandes flaques d'eau entravaient la circulation au niveau du centre commercial "The Spot" à Choueifate et du pont de Damour, et le trafic était dense au niveau de ces localités. En début d'après-midi, le TMC a annoncé que la situation était revenue à la normale au niveau de Choueifate suite à l'intervention d'ouvriers envoyés par le ministère des Transports et des Travaux publics. 

Interrogé par la chaîne de télévision locale LBC, Pierre Baaklini, conseiller du ministre sortant des Travaux publics Youssef Fenianos, a affirmé dans la matinée que le ministère avait envoyé des équipes sur les routes dans tout le territoire pour s'assurer que les travaux nécessaires sont effectués afin de limiter les inondations. Dans un communiqué, le ministère des Travaux publics et des Transports a affirmé avoir mis sur pied différents chantiers pour nettoyer les égouts, facilitant l'évacuation des eaux de pluie. Il a souligné avoir "effectué tous les travaux de maintenance nécessaires sur toutes les routes principales du pays depuis le début du mois de septembre", et ce malgré le fait que les lignes de crédit nécessaires à ces travaux n'ont pas été versées au ministère. Le ministère se dit prêt à aider les municipalités à évacuer les eaux de pluie et lutter contre les incendies, poursuit le texte.





La Montagne fortement touchée
Au niveau de Naamé, les automobilistes sont resté toutefois à l'arrêt durant plusieurs heures. Le tunnel passant sous l'aéroport et en direction de Khaldé a également été inondé, selon le TMC. A l'intérieur de cette localité, toutes les rues étaient inondées d'eau. Des images de la LBC montraient un axe routier de cette localité transformé en rivière d'eau boueuse, au fort courant, dans laquelle se déplaçaient avec difficulté les véhicules. La route maritime longeant cette localité étant également inondée, les automobilistes étaient obligés d'emprunter l'autoroute, ce qui a provoqué un embouteillage monstre, selon le TMC.




Supervisant les opérations d'évacuation de l'eau sur l'autoroute de Naamé, le secrétaire général du haut comité de secours, Mohammad Kheir, a appelé les automobilistes coincés à coopérer avec les Forces de sécurité intérieure et à ne pas circuler à contre-sens sur l'autoroute afin de réduire les embouteillages.

Dans la Montagne libanaise, des habitations et commerces du village de Qabr Chmoun ont été inondés, rapporte l'Ani. Les habitants ont réclamé l'intervention des autorités compétentes afin de limiter les dégâts. Toujours dans la Montagne, la route de Remhala a été inondée et le courant a charrié, au milieu de la voie, de gros blocs de pierre et de la terre. Dans la même région, les pluies ont fortement augmenté le volume d'eau de la cascade de Ghaboun, transformant le cours d'eau en réel torrent.


De l'eau au-dessus du genou
A Bchamoun, dans le Mont-Liban, une scène similaire pouvait être observée, le niveau d'eau dans les rues arrivant au-dessus des genoux des quelques piétons osant s'aventurer hors de chez eux. 

A Nabatiyé, au Liban-Sud, l'eau des égouts, bouchés en l'absence de toute maintenance, s'est déversée dans toute la ville, transformant certains quartiers en lacs, rapporte l'Ani. Comme dans d'autres régions du pays, d'importants embouteillages ont alors eu lieu.
A Tyr, l'eau s'est infiltrée dans les commerces et habitations d'un des quartiers populaires, provoquant des dégâts matériels, selon l'Ani.



Dans le Akkar (Liban-Nord), un égout se trouvant au niveau du carrefour de Barqayel, entre les villages de Bourj el-Arab et Deir Dalloum, a débordé, entraînant des poubelles se trouvant au bord de la route et inondant des commerces et zones agricoles de ces localités.

Chaque hiver, le manque d'entretien des routes libanaises provoque, en cas de fortes pluies, d'importantes inondations bloquant le trafic routier. Cette mauvaise gestion fait partie des nombreux problèmes dénoncés par les milliers de Libanais qui manifestent quasiment quotidiennement depuis cinquante jours contre la corruption et l'incompétence de la classe dirigeante. 

Les fortes pluies de ces dernières heures ont provoqué au Liban une série d'inondations, fermant de nombreuses routes et transformant les rues de certaines localités, surtout dans le sud du pays, en cours d'eau. Au sud de Beyrouth, des centaines d'automobilistes se sont retrouvés coincés sur l'autoroute menant du Liban-Sud à Beyrouth jeudi matin, cet axe routier étant inondé par...

commentaires (2)

COMME D,HABITUDE. LES LIBANAIS ONT PERDU LES PLAGES AUX BORDS DE LA MER ACCAPAREES PAR LES ACCAPAREURS. LA NATURE LES CONTESTE A SA MANIERE.

LA LIBRE EXPRESSION

13 h 16, le 06 décembre 2019

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Commentaires (2)

  • COMME D,HABITUDE. LES LIBANAIS ONT PERDU LES PLAGES AUX BORDS DE LA MER ACCAPAREES PAR LES ACCAPAREURS. LA NATURE LES CONTESTE A SA MANIERE.

    LA LIBRE EXPRESSION

    13 h 16, le 06 décembre 2019

  • Ça illustre parfaitement le mode de fonctionnement de nos responsables politiques. On attend que les catastrophes aient lieu pour réagir au problème. Même si cela peut engendrer des morts. Après tout ça aurait pu ne pas arriver. On était à deux doigts d'échapper au pire mais bon c'est arrivé. Des irresponsables quoi.

    Sissi zayyat

    22 h 58, le 05 décembre 2019

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