Rechercher
Rechercher

Dernières Infos - Liban

Manifestation pour l'unité nationale au coeur de Khandak el-Ghamik

Photo Acil Tabbara

Au 45e jour de la révolte populaire inédite contre le pouvoir politique, et après plusieurs jours de tensions sécuritaires, les mères de familles des deux quartiers beyrouthins de Khandak el-Ghamik et de Tabaris ont entamé samedi peu après 15h une marche de l’amitié, devant Bourj el-Ghazal, au bas de la voie-express du Ring, ancienne ligne de démarcation durant la guerre civile, et théâtre de récents affrontements entre manifestants et partisans du Hezbollah et d'Amal.

"Nous ne voulons pas de confessionnalisme, nous voulons l'union nationale", ont scandé ces femmes, munies de drapeaux libanais et de roses blanches, après avoir entonné l'hymne national. "Nous formons tous une famille", pouvait-on aussi lire sur certaines pancartes brandies par quelques hommes qui ont rejoint la marche. Toutefois, plusieurs jeunes hommes, certains vêtus en noir, ont formé un cordon humain pour tenter de barrer la route aux femmes qui voulaient s'avancer davantage vers le quartier de Khandak el-Ghamik. Ils ont finalement laissé les manifestantes poursuivre leur chemin, alors que les habitants du quartier lançaient du riz depuis leur balcon pour les accueillir.

Photo Acil Tabbara


Ce rassemblement de femmes, qui s'est déroulé sans aucun incident, veut insister sur les relations de bon voisinage et rejeter les tentatives de divisions et d’intimidations. Il intervient une semaine après une attaque lancée dans la nuit du 24 novembre par des partisans d’Amal et du Hezbollah, dont beaucoup seraient du quartier de Khandak el-Ghamik, contre les manifestants pacifiques qui avaient fermé la voie express du ring reliant les quartiers d’Achrafieh et de Hamra. Cette nuit-là, des centaines d’agresseurs venus à moto avaient aussi détruit les installations des manifestants dans le centre-ville de Beyrouth et incendié des voitures garées rue Monnot. À l’image du rassemblement des femmes de Aïn el-Remmané et de Chiyah mardi, les mères des deux quartiers voisins de Khandak el-Ghamik et de Tabaris adressent un message de paix, insistant sur leur refus de la violence qui a séparé les Libanais et endeuillé les familles durant la guerre civile de 1975-1990.

Dimanche, le mouvement de révolte populaire a lancé plusieurs appels à manifester. Sous le signe du « dimanche de la clarté », des marches s’ébranleront à partir de 14 heures depuis le Musée national, la place Sassine et la Banque centrale vers Sodeco, d’où elles se dirigeront dès 15 heures vers les places des Martyrs et Riad el-Solh, au cœur de Beyrouth. Ces marches visent à dénoncer la dégradation de la situation économique et l’immobilisme de la classe au pouvoir qui n’a toujours pas formé le gouvernement. Sous le signe de la paix civile et de la solidarité, d’autres appels invitent la population à se tenir main dans la main, place des Martyrs, à partir de 17 heures.

Au 45e jour de la révolte populaire inédite contre le pouvoir politique, et après plusieurs jours de tensions sécuritaires, les mères de familles des deux quartiers beyrouthins de Khandak el-Ghamik et de Tabaris ont entamé samedi peu après 15h une marche de l’amitié, devant Bourj el-Ghazal, au bas de la voie-express du Ring, ancienne ligne de démarcation durant la guerre civile, et...