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Moyen Orient et Monde

Le sud de l’Irak à feu et à sang : au moins 30 manifestants tués

Des manifestants en colère à Nassiriya, dans le sud de l’Irak, le 28 novembre 2019. Reuters/Stringer

Le sud de l’Irak était à feu et à sang hier avec la mort d’au moins 30 manifestants dans la répression des forces de l’ordre et avec les attaques des protestataires contre des bâtiments officiels. À Nassiriya, dont est originaire le Premier ministre Adel Abdel Mahdi, plus de 25 manifestants ont été tués et plus de 200 blessés en quelques heures, après l’arrivée des renforts de la police depuis Bagdad, selon des médecins. Mais les manifestants ne se replient pas. Ils ont d’abord incendié un QG de la police puis encerclé le commandement militaire de la province. Ils ont formé par milliers un cortège funéraire aux « martyrs » dans le centre-ville, défiant un couvre-feu imposé plus tôt. Des dizaines de combattants tribaux en armes se sont déployés sur l’autoroute venant de Bagdad, déterminés, ont-ils dit, à empêcher l’arrivée de plus de renforts de la capitale. Amnesty International a accusé les forces irakiennes de se livrer à « une violence consternante » et appelé la communauté internationale à intervenir car « le bain de sang doit cesser ». Plus au nord, dans la ville sainte chiite de Najaf, des centaines de manifestants ont brûlé puis investi le consulat iranien mercredi tard le soir, aux cris de « Iran dehors ! ». Hier, deux manifestants ont été tués par balles près du consulat, selon des médecins. Les violences ont aussi touché Kerbala, l’autre ville sainte chiite, où des heurts ont opposé manifestants aux forces de l’ordre. Pour tenter de contenir la spirale de violence, les autorités ont limogé un général qu’elles avaient initialement dépêché pour « rétablir l’ordre » dans le sud de l’Irak, secoué depuis le 1er octobre par un mouvement de contestation inédit depuis des décennies. Revenant à la charge, le turbulent leader chiite irakien Moqtada Sadr a prévenu que si le gouvernement ne démissionnait pas, « ce serait le début de la fin de l’Irak ».

Le sud de l’Irak était à feu et à sang hier avec la mort d’au moins 30 manifestants dans la répression des forces de l’ordre et avec les attaques des protestataires contre des bâtiments officiels. À Nassiriya, dont est originaire le Premier ministre Adel Abdel Mahdi, plus de 25 manifestants ont été tués et plus de 200 blessés en quelques heures, après l’arrivée des renforts de...

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