Le Futur appelle ses partisans à ne pas se laisser entraîner dans des provocations

Le courant du Futur a appelé lundi soir ses partisans à ne pas descendre dans la rue ou organiser des convois de voitures et de motos, alors que la tension est montée d'un cran dans la capitale depuis le déploiement de force, dans la nuit de dimanche à lundi, de partisans du mouvement Amal et du Hezbollah face aux manifestants sur la voie express du Ring.  "Le courant du Futur appelle ses partisans à ne participer à aucun mouvement de protestation, à se retirer de tout rassemblement populaire et à s'abstenir d'organiser des convois de voitures et de motos et tout ce qui pourrait porter atteinte à la paix civile", affirme un communiqué du Futur. "Compte tenu de la gravité des mouvements que l'on observe dans la rue, le courant du Futur appelle tous ses partisans à Beyrouth et dans les autres régions libanaises à se conformer aux instructions du Premier ministre Saad Hariri et à éviter d'être entraînés dans des provocations pouvant créer des conflits", a-t-il ajouté. Le Futur appelle en outre ses partisans à coopérer avec l'armée et les forces de sécurité.

Ce communiqué intervient au moment où, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), l'armée a dû intervenir à Kaskas, à Beyrouth, pour s'interposer entre des partisans du mouvement Amal et du Hezbollah d'une part et des partisans du courant du Futur d'autre part. Selon l'Ani, des coups de feu ont été entendus. 

Plus tôt dans la soirée, des mobylettes ont à nouveau circulé dans les rues de Beyrouth. Du côté de la place des Martyrs, un convoi d'une centaine de mobylettes, brandissant des drapeaux d'Amal et du Hezbollah ainsi que des étendards noirs sur lesquels il était marqué "Ya Hussein", s'est ainsi approché du haut lieu de la contestation. L'armée s'est immédiatement interposée entre les manifestants présents sur place et les motocyclistes, qui sont alors partis vers Tayounné.