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Jarrah se défend et accuse le juge Ibrahim : "Finissons-en avec la désinformation et la falsification"

Le ministre sortant libanais Jamal Jarrah. Photo Ani.

Le ministre sortant libanais Jamal Jarrah s'est défendu lors d'une conférence de presse jeudi face au procureur financier libanais, le juge Ali Ibrahim, qui a engagé mercredi des poursuites contre lui et deux autres responsables-clés du secteur des Télécoms.

Les trois anciens ministres concernés sont Jamal Jarrah (Courant du Futur de Saad Hariri), Nicolas Sehnaoui (Courant patriotique libre de Gebran Bassil) et Boutros Harb (indépendant). Selon les informations de la chaîne LBCI, Nicolas Sehnaoui et Boutros Harb sont accusés de dilapidation de fonds publics, alors que Jamal Jarrah est accusé de dilapidation et détournement de fonds publics.

Retournant l'accusation, M. Jarrah a affirmé que le procureur général est soupçonné d'avoir modifié des prix sur l'immobilier et nommé des experts parmi ses proches. "Ils ont brandi vos photos Place des Martyrs. Bien sûr, vous avez le droit de vous défendre devant la justice et les médias. C'est un droit naturel, mais vous n'avez pas le droit de lancer des accusations envers autrui", a dit M. Jarrah. 

"Vous ne pouvez pas, à chaque fois que vous posez une question à quelqu'un, bâtir une accusation, a-t-il déclaré. Le juge Ibrahim sait qu'il doit garder les enquêtes secrètes alors pourquoi transmet-il de fausses informations à la presse ?". "Il prend la place du procureur général près la cour de Cassation, du ministre de la Justice et du Parlement", a encore accusé M. Jarrah. 

"Quand j'étais ministre des Télécoms, j'ai rendu visite au juge Ibrahim, et à l'époque son fils a assisté à l'audience. Comment cela a-t-il été autorisé et en vertu de quelle loi ?", s'est interrogé le ministre. Il a aussi rappelé que Hussein Hajj Hassan (Hezbollah) était ministre. "Pourquoi n'y a-t-il pas eu de fuites à la presse à son sujet ? Pourquoi certains sont favorisés et pas les autres ?", a ajouté le ministre.  "Le sponsorship n'a pas mis en place lorsque j'étais ministre et existait déjà lorsque Gebran Bassil était ministre des Télécoms. pourquoi n'a-t-il pas été convoqué ?", a encore demandé M. Jarrah 

"Je veux dire au juge Ibrahim que nous nous adresserons désormais aux médias, à la justice et à l'inspection judiciaire, a affirmé le ministre sortant, ajoutant :"Nous respectons la loi et sommes responsables de tout le travail que nous avons effectué au ministère des Télécoms et de l'Information". "Finissons-en avec la désinformation et la falsification", a-t-il conclu. 

Lorsqu'un journaliste demande à M. Jarrah pourquoi le juge Ibrahim n'a pas engagé des poursuites contre l’ancien directeur général d’Ogero Abdel Menhem Youssef, le ministre sortant à répondu: "Parce que c'est son ami". "J'ai envoyé au juge Ibrahim il y a quelques jours des phots de réseaux suffisantes pour engager des poursuites contre Abdel Menhem Youssef, mais il n'a pas bougé le petit doigt".

Depuis le début, le 17 octobre, du mouvement de contestation populaire inédit contre la classe dirigeante, accusée d'incompétence et de corruption, la justice a lancé des poursuites contre plusieurs responsables politiques et fonctionnaires.

Le ministre sortant libanais Jamal Jarrah s'est défendu lors d'une conférence de presse jeudi face au procureur financier libanais, le juge Ali Ibrahim, qui a engagé mercredi des poursuites contre lui et deux autres responsables-clés du secteur des Télécoms.Les trois anciens ministres concernés sont Jamal Jarrah (Courant du Futur de Saad Hariri), Nicolas Sehnaoui (Courant patriotique libre...