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Liban - Diplomatie

Paris souligne l’urgence de parvenir à une solution à la crise gouvernementale

Pour la France, il n’y a « pas d’effets négatifs pour l’instant en ce qui concerne CEDRE », mais le temps presse.

Paris souligne l’urgence de parvenir à une sortie de crise par des contacts intenses politiques et diplomatiques, afin d’éviter l’enlisement de la situation au Liban, indiquait hier à L’Orient-Le Jour une source diplomatique française.

Une réunion s’est tenue mardi à Paris entre le directeur du département Afrique du Nord et Moyen-Orient au Quai d’Orsay, Christophe Farnaud, qui a effectué la semaine dernière une mission à Beyrouth en tant qu’envoyé spécial du président Emmanuel Macron, et le secrétaire d’État adjoint américain aux Affaires du Proche-Orient, David Schenker, qui a abordé plusieurs sujets, dont le Liban.

Selon cette source diplomatique, M. Farnaud a effectué pendant et après sa visite au Liban des contacts et des consultations avec des pays amis, dont les États-Unis, pour partager des informations et échanger les points de vue. Le Liban est un « sujet international », mais les pays amis dont la France n’ont « pas d’agenda ni de plans cachés », assure cette source. « C’est aux Libanais et pas aux autres de trouver la voie à suivre. »

« Il est important d’intensifier les contacts entre la France, les États-Unis et les autres membres du groupe de soutien au Liban créé à l’ONU. Il existe un problème de confiance mais pas de divisions réelles au niveau des pays amis du Liban », ajoute la source.


(Pour mémoire : La solution doit venir des Libanais eux-mêmes, affirme l’émissaire français)



M. Farnaud a pris contact avec toutes les parties, y compris les milieux économiques et monétaires, « pour sonder les possibilités d’efforts immédiats et de contacts soutenus », selon la source.

« La France ne penche pas vers une formule précise de gouvernement (technocrates ou politiques), mais elle insiste sur une équipe dont les membres seraient très compétents, efficaces et aptes à passer immédiatement à l’action avec des plans et une feuille de route commune », ajoute la même source diplomatique, alors que les tractations pour la formation d’un cabinet, trois semaines après la démission de Saad Hariri, semblent au point mort.

C’est pourquoi la France « exhorte l’ensemble des parties à agir ensemble sans tarder sur les plans politique et économique pour faire sortir le pays de la crise », ajoute-t-elle, soulignant la nécessité « d’aller vite pour rattraper le temps perdu et éviter une détérioration rapide et menaçante ».

La source diplomatique indique qu’après le déplacement de M. Farnaud, « il y aura d’autres missions au Liban mais pas avant des développements consistants ».

La France estime par ailleurs qu’il n’y a « pas d’effets négatifs pour l’instant en ce qui concerne CEDRE », tout en soulignant que « le temps presse », selon la source. Elle ajoute qu’il n’y a « pas de format précis pour l’aide internationale au Liban. Il faut y réfléchir rapidement pour avoir une plateforme commune, envoyer ensuite un message international de confiance pour éviter toute détérioration subite puis aider concrètement ».


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