Dans un tweet, Jawad Adra, à la tête du bureau d’études Information International, a publié les résultats d’un sondage et ses résultats sont éloquents : 80 % des participants aux manifestations et 65 % de ceux qui n’en sont pas pensent que tous les politiciens sont impliqués dans des affaires de corruption. De même, 85 % des participants et 71 % des non-participants n’exemptent aucun des partis des soupçons de corruption. « Le prochain gouvernement sera-t-il à la hauteur de l’espérance de la population ? Et les leaders politiques sortiront-ils de leur état de déni ? » s’est demandé M. Adra dans son tweet.
Dans un résumé de l’étude publié dans le tweet, il est écrit que « le manque de confiance est l’élément essentiel que l’on peut retenir de ce sondage » et que les deux principales revendications des sondés sont « la restitution des fonds volés et la chute de tous les politiciens ». Autre constatation : les sondés les plus jeunes forment la majeure partie de ceux qui revendiquent cela.
La plupart des personnes sondées, toujours selon l’étude, ont affirmé leur volonté de continuer à manifester jusqu’à ce que leurs revendications soient satisfaites. Les chercheurs en ont déduit, poursuit le texte, que la mission principale du nouveau gouvernement devrait être de retrouver la confiance du peuple et la création d’un environnement propice à l’ascension de nouveaux leaders politiques, par la tenue d’élections législatives anticipées et par l’instauration d’un État civil et laïc.
Le bureau d’étude a par ailleurs refusé de révéler l’identité des candidats préférés des sondés au poste de Premier ministre. Il déduit toutefois, partant des réponses des personnes qui ne participent pas régulièrement aux manifestations, que le nombre de manifestants n’est pas un indice révélateur en soi, puisque qu’une grande proportion des sondés de la première catégorie soutiennent les revendications de la seconde. Enfin, un tiers des sondés pensent que « la situation pourrait tourner à la violence ».
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