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Nos Lecteurs ont la Parole - par Nohad BAROUDI

Démocratie consensuelle ?

Suite aux élections législatives de 2009 dont les résultats furent nettement en sa défaveur, le Hezbollah réussit à empêcher la formation d’un gouvernement issu de la nouvelle majorité parlementaire et finit par imposer, au nom de sa propre vision de la démocratie consensuelle, un cabinet dit d’union nationale. Or la démocratie consensuelle, consacrée par la Constitution, vise tout simplement à sauvegarder la parité islamo-chrétienne au sein du Parlement et du gouvernement, et non pas à former des cabinets réunissant tous les partis représentés à la Chambre des députés avec leurs contradictions politiques et sectaires, et par conséquent incapables de gouverner. De plus, cette formule est anticonstitutionnelle, car elle fait du Conseil des ministres un mini-Parlement impossible à contrôler par la Chambre puisque à son image, en contradiction des règles élémentaires de la démocratie parlementaire et de la séparation des pouvoirs. Le comble est que cette forme de gouvernement est devenue une règle sacro-sainte, et les quatre cabinets qui se sont succédé depuis (2011, 2014, 2016 et 2019) l’ont appliquée à la lettre.

Donc la priorité absolue est de renoncer une fois pour toutes à former des cabinets d’union nationale, mais une équipe homogène capable de gouverner.


Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « courrier » n’engagent que leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement le point de vue de L’Orient-Le Jour.

Suite aux élections législatives de 2009 dont les résultats furent nettement en sa défaveur, le Hezbollah réussit à empêcher la formation d’un gouvernement issu de la nouvelle majorité parlementaire et finit par imposer, au nom de sa propre vision de la démocratie consensuelle, un cabinet dit d’union nationale. Or la démocratie consensuelle, consacrée par la Constitution, vise tout...

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