A l'appel de l'association libanaise "Ma nationalité, ma dignité", des milliers de personnes, principalement des femmes, ont organisé une marché dimanche du ministère de l'Intérieur, dans le quartier de Sanayeh, jusqu'à la place Riad el-Solh, dans le centre-ville de Beyrouth, pour réclamer le droit pour les femmes libanaises de transmettre leur nationalité.
Les manifestantes brandissaient des drapeaux libanais et des slogans appelant à réguler la situation des enfants nés de mère libanaise et de père étranger, qui sont considérés comme apatrides.
Une des justifications régulièrement avancées pour justifier le fait que les femmes libanaises ne peuvent pas transmettre la nationalité à leurs enfants est le risque que des Libanaises mariées à des Palestiniens ou des Syriens ne donnent la nationalité à leurs enfants, ce qui créerait un déséquilibre confessionnel, et remettrait en question le système politique actuel, basé sur le confessionnalisme. En mars, le ministre libanais sortant des Affaires étrangères, Gebran Bassil, avait annoncé qu'il allait présenter un projet de loi permettant aux Libanaises mariées à des étrangers, à l'exception des Palestiniens et des Syriens, de transmettre leur nationalité à leurs enfants, proposition qui avait été qualifiée de raciste par de nombreuses organisations de la société civile.
Depuis le 17 octobre, les Libanais manifestent par dizaines de milliers non seulement pour réclamer la chute du pouvoir en place, dont les dirigeants sont accusés de corruption, mais également pour faire entendre leurs nombreuses revendications, notamment d'ordre social.
Les plus commentés
Israël est en train de perdre, mais pas autant que les Palestiniens
Don de l'UE : après avoir déclaré la guerre à Mikati, les chrétiens proposent la paix ?
La Suisse remporte le concours de l'Eurovision marqué par les tensions autour d'Israël