Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. Photo d'archives AFP
La Russie s'est dite mardi "préoccupée" après l'annonce par l'Iran de la reprise d'activités d'enrichissement d'uranium gelées jusqu'alors, une nouvelle réduction des engagements pris par Téhéran devant la communauté internationale concernant son programme nucléaire.
"Nous observons avec préoccupation le développement de la situation car la rupture de l'accord sur le nucléaire iranien ne présage, bien sûr, rien de bon", a déclaré aux journalistes le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
M. Peskov a néanmoins dit "comprendre les inquiétudes" iraniennes face aux sanctions américaines "sans précédent et illégales" prises à l'encontre de Téhéran.
L'Iran a annoncé mardi vouloir reprendre ses activités d'enrichissement d'uranium dans son usine de Fordo (à quelque 180 km au sud de Téhéran), gelées conformément à l'accord de Vienne sur le nucléaire iranien adopté en 2015.
Il s'agit d'une étape supplémentaire dans la réduction des engagements iraniens en riposte au retrait des Etats-Unis, un an plus tôt, de l'accord de Vienne.
Aux termes de ce pacte international, Téhéran avait accepté de réduire drastiquement ses activités nucléaires afin de garantir leur caractère exclusivement civil, en échange de la levée d'une partie des sanctions internationales asphyxiant son économie.
Le retrait des Etats-Unis de l'accord et la politique de "pression maximale" du président américain Donald Trump contre Téhéran - notamment par le biais d'un arsenal de sanctions régulièrement étendues - prive l'Iran des bénéfices économiques qu'il escomptait de l'accord.
Si les autres parties à l'accord, la Russie en tête, ont dénoncé le retrait américain, elles considèrent aussi que chaque réduction supplémentaire des engagements iraniens rend plus difficile le sauvetage du texte.
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