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Liban

Aoun ne veut pas d’affrontement entre les rues, Bassil assure que tout le monde n’est pas corrompu

Le chef du CPL au milieu de ses partisans photo REUTERS/Goran Tomasevic

Le président Michel Aoun a mis en garde hier contre un affrontement entre les rues antagonistes, dans une allocution télévisée adressée aux milliers de partisans du Courant patriotique libre réunis près du palais présidentiel de Baabda.

« Vous êtes venus pour me soutenir. Je vous dis que je suis avec vous. À travers vous, je vois le peuple du Liban. Je vous aime tous, c’est-à-dire tous », a lancé le président Aoun dont l’allocution était diffusée sur des écrans installés le long de la route menant au palais présidentiel, en référence au slogan des manifestants « Tous veut dire tous » (Kellon yaani kellon).

« Les Libanais ont perdu confiance dans l’État. Nous devons restaurer cette confiance (...) Certains essaient de pousser à un affrontement entre les rues. Cela ne doit pas se produire. Les places sont nombreuses (...) La lutte contre la corruption, l’amélioration de l’économie et la construction d’un État civil demandent l’effort de tous ceux qui ont des revendications légitimes », a également affirmé le président.

« Les gens ont renversé la table »

Avant la courte allocution du chef de l’État, le chef du CPL Gebran Bassil a harangué les manifestants, les prévenant qu’il fallait s’attendre à des journées « longues et difficiles ».

« Personne ne pourra nous éliminer, car nous ne sommes pas seulement un courant, nous sommes le peuple », a affirmé Gebran Bassil.

« Les gens ont renversé la table. J’ai entendu votre colère légitime et l’injustice que vous subissez. Cette révolution doit rester la révolution contre l’injustice, sinon elle s’effondrera », a déclaré M. Bassil après un bain de foule. « Nous comptons sur notre peuple pour réaliser notre rêve d’éliminer la corruption et de construire un État », a-t-il ajouté, avant de s’adresser aux manifestants.

« Vous dites “Tous, c’est-à-dire tous”, mais tout le monde n’est pas corrompu. Si vous vous en prenez à tout le monde, les corrompus et les autres, il ne peut pas y avoir de reddition des comptes. Nous ne devons pas être la cible des symboles de la corruption et celle de leurs victimes », a déclaré le chef du courant aouniste. « L’objectif politique de certains était de renverser le régime, mais personne ne peut nous éliminer, car nous sommes aussi le peuple », a-t-il ajouté, dénonçant les insultes dont il a été la cible.

« Au lieu de bloquer la route aux citoyens en érigeant des barrages, qui nous rappellent le temps de la guerre et des milices, coupons la route aux corrompus et à ceux qui ne votent pas les lois pour le recouvrement des fonds volés ainsi que la levée de l’immunité et du secret bancaire », a poursuivi le leader du CPL, soulignant qu’il avait pour sa part dévoilé ses comptes bancaires.

« Nous n’accepterons pas que la révolution s’achève avec le maintien des corrompus et le départ de ceux qui ne le sont pas. Il y a un réseau d’intérêts protégeant les corrompus que nous n’avons pas été capables de dépasser. Mais avec vous, nous le pouvons », a-t-il encore dit.

Le chef du CPL s’en est pris, sans les nommer, aux traîtres : « Il ne doit pas y avoir de traîtres parmi nous », a-t-il dit, en allusion aux défections dans son camp.

Le président Michel Aoun a mis en garde hier contre un affrontement entre les rues antagonistes, dans une allocution télévisée adressée aux milliers de partisans du Courant patriotique libre réunis près du palais présidentiel de Baabda.« Vous êtes venus pour me soutenir. Je vous dis que je suis avec vous. À travers vous, je vois le peuple du Liban. Je vous aime tous,...

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