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Liban - Liban

Ordre des avocats : l’assemblée générale convoquée demain, mais les élections devraient avoir lieu le 17 novembre

Il avait été question d’ajourner l’échéance électorale annuelle en raison d’« événements qui pourraient empêcher sa tenue ».

André Chidiac à l’issue de sa victoire, en novembre 2017. Photo d’archives « L’Orient-Le Jour »

L’assemblée générale de l’ordre des avocats de Beyrouth se tiendra demain à 9h, en vue de l’élection d’un nouveau bâtonnier et de 5 membres du barreau. Mais comme de coutume, il n’est pas attendu que soit atteint le quorum requis (majorité absolue du nombre d’avocats ayant payé leurs cotisations), ce qui, comme chaque année, entraînera l’ajournement de la réunion au troisième dimanche de novembre (le 17), date à laquelle les élections se tiendront alors quel que soit le nombre d’avocats présents.

En raison du soulèvement populaire, il avait pourtant été question d’une possibilité de reporter les élections, sachant que l’ordre du jour de la réunion du conseil de l’ordre tenue mercredi comportait « l’examen du sort des élections ordinales, en prévision des événements qui viendraient empêcher la tenue de l’assemblée générale ordinaire ». Mais l’ordre du jour ayant été établi 48 h à l’avance, alors que les manifestations paralysaient encore Beyrouth et diverses régions du pays, les discussions au sein du conseil ont fait valoir qu’on ne peut décréter à l’avance l’impossibilité de tenir l’échéance, l’existence d’une force majeure ne pouvant être constatée que le jour même de cette échéance. À l’issue de sa réunion mercredi, le conseil a ainsi publié un communiqué dans lequel il affirme maintenir la tenue de l’assemblée générale. « Compte tenu de la conjoncture qui s’oriente vers l’apaisement, le conseil rappelle que l’assemblée générale ordinaire des avocats est convoquée de plein droit pour une première réunion, sachant que si le quorum requis n’est pas atteint, celle-ci se réunira une seconde fois le 17 novembre. »

En rappelant aux avocats la date de la première réunion de l’assemblée, tout en relevant que celle-ci est convoquée de plein droit, le conseil semble avoir voulu mettre l’accent sur son respect de l’esprit d’alternance instauré par la loi sur la réglementation de la profession d’avocat qui n’exige pas la convocation des avocats par le bâtonnier ou le conseil de l’ordre. À l’heure donc où de nombreux reports et annulations sont constatés à cause de la situation que traverse le pays, le barreau de Beyrouth prouve une fois de plus son souci de préserver la démocratie, dont il est un des bastions.

19 candidats aux 5 postes de membres et 8 candidats pour le bâtonnat

Les élections, qui se dérouleront le 17 novembre, devraient opposer dix-neuf avocats se présentant à cinq postes de membres du conseil. Généralement, la règle est un renouvellement par tiers du conseil formé de 12 membres, mais cette année, un cinquième poste est vacant du fait de la démission, il y a quelques mois, de Aziz Torbey, lequel figure parmi les nouveaux candidats. Les quatre autres membres sortants sont Abdo Lahoud, Iskandar Élias, Georges Stéphan et Jamil Kambris, et les dix-neuf candidats qui briguent ces cinq postes sont Saadeddine el-Khatib (candidat du courant du Futur), Mohammad Hamad (indépendant), Myrna Traboulsi (indépendante), Ibrahim Moussallem (indépendant), Ali Abdallah (candidat du mouvement Amal), Ali Jaber (indépendant), Ali Mcheimech (indépendant), Jamil Kambris (indépendant), Arlette Bejjani (indépendante), Samar Semrani (parti Sabaa) et Hani Ahmadiyé (indépendant). Les vainqueurs seront élus pour une période de 3 ans, à l’exception du cinquième qui ne sera élu que pour un an, puisqu’il viendra remplacer Aziz Torbey dont le mandat expire à cette date.

Au second tour, il sera procédé à l’élection du bâtonnier de Beyrouth, qui succédera à André Chidiac. Huit candidats sont en lice, sachant qu’un avocat ne peut être élu bâtonnier sans faire partie du conseil. Ces postulants sont, par ordre alphabétique : Tanios Eid (indépendant), Ali Foussaï (indépendant) Nader Gaspard (indépendant), Pierre Hanna (Forces libanaises), Melhem Khalaf (indépendant), Wajih Massaad (indépendant), Georges Nakhlé (Courant patriotique libre) et Aziz Torbey (indépendant). Les candidats non partisans comptent généralement sur l’appui de leurs confrères et sur celui d’anciens bâtonniers, ainsi que sur le soutien d’autres partis. Les alliances devraient se dessiner dans les quelques jours à venir, à l’ombre des tractations qui peuvent toutefois les modifier jusqu’à la dernière heure.

L’assemblée générale de l’ordre des avocats de Beyrouth se tiendra demain à 9h, en vue de l’élection d’un nouveau bâtonnier et de 5 membres du barreau. Mais comme de coutume, il n’est pas attendu que soit atteint le quorum requis (majorité absolue du nombre d’avocats ayant payé leurs cotisations), ce qui, comme chaque année, entraînera l’ajournement de la réunion au...

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