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Dernières Infos - Liban

Hariri annonce qu'il va démissionner de son poste de Premier ministre

Le Premier ministre Saad Hariri. Photo d'archives. REUTERS/Mohamed Azakir

Le Premier ministre, Saad Hariri, a annoncé mardi qu'il va présenter au président Michel Aoun sa démission, qui était réclamée par des dizaines de milliers de Libanais depuis le 17 octobre 2019. Cette annonce intervient quelques heures après une violente attaque de partisans du Hezbollah et d'Amal contre les manifestants anti-gouvernement dans le centre-ville de Beyrouth.

M. Hariri n'envisageait pas auparavant une démission afin d’épargner au pays une nouvelle vacance gouvernementale, comme l'affirmait lundi à L’Orient-Le Jour un proche du Premier ministre. Selon la même source, M. Hariri "est en quête de garanties à même de confirmer la formation d’un nouveau cabinet dans les plus brefs délais, et c’est principalement de ces garanties qu’une (éventuelle) démission de M. Hariri dépend". De source bien informée, on faisait état aussi d’un forcing occidental pour empêcher le Premier ministre de quitter son poste.

Cette démission intervient ainsi malgré l'opposition claire du Hezbollah à une telle décision. Vendredi, le secrétaire général du parti chiite avait refusé toute chute du cabinet et du mandat du président, Michel Aoun, ainsi que l'organisation d'élections législatives anticipées, comme l'exigent les protestataires. Il avait mis en garde contre le chaos, un effondrement économique du pays et même le début d'une nouvelle guerre civile en cas de vacance gouvernementale.


Le mouvement de contestation, inédit au Liban, avait été déclenché par l'imposition d'une taxe sur les appels via messagerie instantanée. Cette taxe avait été immédiatement retirée, sans que cela n'apaise la colère et le ras-le-bol des Libanais. La liste de réformes économiques et financières annoncées le lundi 21 par le Premier ministre n'a pas non plus été suffisante pour mettre un terme aux manifestations. Le discours du chef de l'Etat adressé aux Libanais avait également échoué à calmer la rue. 

Face à cette révolte, les quatre ministres des Forces libanaises, le vice-président du Conseil, Ghassan Hasbani, les ministres des Affaires sociales, Richard Kouyoumjian, du Travail, Camille Abousleimane, et la ministre d'Etat pour la Réforme administrative, May Chidiac, avaient, eux, annoncé le 19 qu'ils annonceraient leur démission. Ces démissions avaient été officialisées le lundi 21 octobre. Le chef du Parti socialiste progressiste, le leader druze Walid Joumblatt, appelle régulièrement depuis le début des manifestations, à la formation d'un gouvernement de transition réduit. Les ministres PSP, Waël Bou Faour (Industrie) et Akram Chehayeb (Education) étaient toutefois toujours présent au gouvernement. 



Le Premier ministre, Saad Hariri, a annoncé mardi qu'il va présenter au président Michel Aoun sa démission, qui était réclamée par des dizaines de milliers de Libanais depuis le 17 octobre 2019. Cette annonce intervient quelques heures après une violente attaque de partisans du Hezbollah et d'Amal contre les manifestants anti-gouvernement dans le centre-ville de Beyrouth. M. Hariri...