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Brésil : Bolsonaro "attaque frontalement" les droits de l'Homme, accuse HRW


Jair Bolsonaro. Photo d'archives AFP

Jair Bolsonaro "attaque frontalement" les droits de l'Homme, a déclaré mercredi à l'AFP Kenneth Roth, le directeur général de l'ONG Human Rights Watch (HRW), dénonçant la politique sécuritaire et environnementale du président d'extrême droite du Brésil.

"Le président Bolsonaro attaque frontalement les droits de l'Homme les plus basiques avec son discours et ses politiques", a déploré M. Roth, arrivé lundi au Brésil pour une série de réunions avec de hauts responsables.

"Il donne le feu vert à la police pour l'usage de la force létale sans justification. Il tente d'affaiblir la société civile et les médias. Il attaque les défenseurs de la forêt et donne le feu vert à la déforestation en Amazonie", a-t-il poursuivi.

Installé en janvier, le gouvernement Bolsonaro tente de faire voter au Parlement une loi qui redéfinit, entre autres, la notion de légitime défense pour les policiers, qui pourraient ne pas être poursuivis s'ils font usage de leur arme en raison "de la peur, de la surprise ou d'une émotion violente".

Début septembre, la Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme Michelle Bachelet, qui fut la présidente du Chili, avait fait état du "rétrécissement de l'espace démocratique" au Brésil, "caractérisé par des attaques contre les défenseurs des droits de l'Homme, des restrictions imposées au travail de la société civile".

Le président Bolsonaro avait réagi en se félicitant que le régime du général Augusto Pinochet ait liquidé des "communistes, (comme) son père", mort en prison sous la torture en 1974.

Pour Kenneth Roth, "ce qui est en jeu, c'est la démocratie", même s'il considère que le Brésil est doté de contre-pouvoirs capables de "défendre les droits", comme "le Parlement, les tribunaux, les militants et les journalistes".

"Nous avons vu des autocrates prendre un chemin similaire ailleurs (...) et nous voulons éviter que le Brésil aille trop loin sur ce chemin (...). Le Brésil est une démocratie forte, qui vaut la peine d'être défendue", a-t-il souligné.

"Un président ne doit pas se placer au-dessus des lois. On ne peut pas dire : 'j'ai été élu, je n'ai pas besoin de respecter la loi et les droits de l'Homme'. C'est comme ça qu'on voit l'émergence de régimes autoritaires", a averti le directeur général d'HRW.

M. Roth a en vain sollicité un entretien avec Jair Bolsonaro, mais il a en revanche été reçu par le chef de la diplomatie brésilienne, Ernesto Araujo, et par le président de la chambre des députés, Rodrigo Maia. 

Jair Bolsonaro "attaque frontalement" les droits de l'Homme, a déclaré mercredi à l'AFP Kenneth Roth, le directeur général de l'ONG Human Rights Watch (HRW), dénonçant la politique sécuritaire et environnementale du président d'extrême droite du Brésil."Le président Bolsonaro attaque frontalement les droits de l'Homme les plus basiques avec son discours et ses politiques", a déploré...