À Stuttgart, rien n’arrête Simone Biles

Les honneurs des podiums, Simone Biles en a l’habitude, mais celui sur lequel elle s’est hissée, samedi à Stuttgart (Allemagne) aux championnats du monde de gymnastique, gardera une place particulière dans l’histoire : la championne américaine a égalé, à 22 ans, le record absolu de médailles mondiales détenues par un ou une gymnaste. En s’imposant en finale du saut, sur le score de 15,399 points, Biles a rejoint, avec 23 récompenses mondiales, la légende biélorusse des années 1990, Vitaly Scherbo. Si les barres asymétriques lui ont ensuite résisté (5e, avec 14,700 points), tout portait à croire qu’elle devait s’emparer seule de ce record hier tard dans la nuit : il lui restait deux finales à disputer, à la poutre et au sol.

En attendant, ce sacre au saut, son 3e des Mondiaux en Allemagne (après le concours général et celui par équipe) et le 17e de son époustouflante carrière, a encore enrichi son record du plus grand nombre de médailles d’or mondiales. Deux jours plus tôt, elle était aussi devenue la première gymnaste féminine de l’histoire quintuple championne du monde du concours général. Seul le Japonais Kohei Uchimura a fait mieux, avec six titres mondiaux, côté messieurs.

Avec ses deux sauts, Biles a donc obtenu une moyenne de 15,399 points. Une autre Américaine, Jade Carey (14,883), et la Britannique Elissa Downie (14,816) se sont invitées sur le podium. Aux barres asymétriques en revanche, l’agrès qui lui réussit le moins, et qui lui offrait sa première occasion de conquérir une inédite 24e médaille mondiale, c’est elle qui en a été délogée. La Belge Nina Derwael (15,233 points) y a conservé la couronne mondiale, devant la Britannique Rebecca Downie (15,000) et l’Américaine Sunisa Lee (14,800).

Côté messieurs, le Britannique Max Whitlock (26 ans), champion olympique en titre, a été sacré samedi champion du monde au cheval d’arçons pour la 3e fois, après 2015 et 2017. Il y avait aussi récolté deux médailles d’argent en 2013 et 2018. Avec un score de 15,500 points, il s’est imposé devant le Taïwanais Lee Chih Kai (15,433) et l’Irlandais Rhys McClenaghan (15,400). Au sol, Carlos Edriel Yulo a, lui, offert une médaille d’or aux Philippines, à 19 ans seulement, un an après avoir obtenu le bronze sur le même agrès. Avant-dernier des huit finalistes à s’élancer, il a devancé l’Israélien Artem Dolgopyat (argent) et le Chinois Xiao Ruoteng (bronze). Aux anneaux, outre leur médaille, les trois gymnastes montés sur le podium ont empoché leur précieuse qualification olympique, puisque trois billets sont réservés dans chaque finale par agrès aux gymnastes dont le pays n’est pas déjà du voyage au Japon, ce qui était leur cas à tous les trois : les heureux élus sont le Turc Ibrahim Colak (14,933 points), l’Italien Marco Lodadio (14,900) et le Français Samir Aït Saïd (14,800). Mais pas le champion olympique en titre, le Grec Eleftherios Petrounias (4e avec un score de 14,733).

Enfin, vendredi, un doublé russe a marqué le concours général : Nikita Nagornyy, champion d’Europe en titre, a été sacré pour la première fois devant son compatriote Artur Dalaloyan, champion du monde sortant. L’Ukrainien Oleg Verniaiev a complété le podium.

Source : AFP