Rechercher
Rechercher

Nos Lecteurs ont la Parole - par Melhem Maroun KARAM

C’est la rentrée, mais...

La rentrée scolaire s’annonce, en ce début de saison, avec une robustesse libanaise qui subit plusieurs semonces, provenant de divers facteurs.

En effet, nous vivons, malheureusement, ces derniers temps une sénilité qu’on n’a jamais vécue auparavant. Au Moyen-Orient et ailleurs, la situation se dégrade de plus en plus. Le Liban n’est pas à l’abri de ce qui se passe partout dans le monde. On assiste à une vraie et dangereuse sénescence de nos institutions, de nos enterprises. Chacun jette le blâme sur l’autre. Personne ne veut se déclarer responsable de la pénurie, sinon de la crise.

Parlons du secteur de l’éducation, puisque c’est la saison de la rentrée, avec toutes les conséquences de la semaille des années précédentes que l’on récolte à chaque septembre, et qui, force est de le constater, aggravent, de plus en plus, la tératogenèse qui envahit le secteur, et pas seulement ce secteur.

L’école est le lieu privilégié de la formation humaine : ses habitudes, ses valeurs, ses priorités. Certes, sans oublier le rôle de l’éducation parentale qui demeure l’essentiel, car c’est de cette éducation même que dépendra, au commencement, le choix de l’établissement scolaire.

Les frais de scolarité ne font qu’augmenter. Cela peut bien constituer une entrave à l’enseignement, qui ne devrait jamais l’être. Dans les pays développés, tels que la France, l’enseignement est gratuit. Ces pays se sont, de tout temps, rendu compte qu’un peuple sans culture est un peuple faible et fragile, dont on peut très facilement se moquer et qu’on peut tout aussi paisiblement guider et orienter.

La robustesse du Liban réside dans le secteur de l’enseignement et de l’éducation : le pays du Cèdre, des lettres et de la civilisation perdra beaucoup de sa raison d’être même si nous ne rattrapons pas, au plus vite, ce que nous avons détruit ou fait détruire de nous-mêmes, surtout au niveau éducatif, pour que le tératome ne grandisse pas et pour que nos enfants puissent continuer, un beau jour, à être fiers de leur Liban, du Liban le plus cher.

Melhem Maroun KARAM

Avocat à la Cour

Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « courrier » n’engagent que leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement le point de vue de L’Orient-Le Jour.

La rentrée scolaire s’annonce, en ce début de saison, avec une robustesse libanaise qui subit plusieurs semonces, provenant de divers facteurs. En effet, nous vivons, malheureusement, ces derniers temps une sénilité qu’on n’a jamais vécue auparavant. Au Moyen-Orient et ailleurs, la situation se dégrade de plus en plus. Le Liban n’est pas à l’abri de ce qui se passe partout dans...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut