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Campus - DISTINCTION

L’écriture, une passion pour Tarek Bou Omar

L’étudiant libanais a été primé le 21 septembre à Matera, en Italie, après avoir remporté, grâce à sa nouvelle rédigée en français, l’édition 2019 du concours littéraire Energheia Liban.

Tarek Bou Omar à Matera en Italie.

Adolescent, Tarek Bou Omar ressent le besoin de mettre en mots ses pensées, mais il va attendre d’avoir 19 ans pour commencer à écrire régulièrement en choisissant de s’exprimer principalement en français. Il rédige alors des textes courts et des nouvelles qui plaisent à ses premiers lecteurs. Pour faire découvrir ses écrits à un public plus large, le jeune étudiant décide de participer, il y a quelques mois, au concours littéraire Energheia Liban créé par l’association culturelle italienne Energheia de Matera, dont l’édition 2019 est organisée en collaboration avec l’Institut culturel italien de Beyrouth et l’Institut français de Tripoli. Suite aux délibérations qui se sont déroulées en Italie, le jury du concours a décidé de primer Tarek Bou Omar pour sa nouvelle intitulée Fantôme. Tout comme les lauréats des autres pays participant au concours, le jeune Libanais a assisté, le 21 septembre 2019, à la remise des prix dans la ville de Matera, capitale de la culture européenne, où il a été invité par les organisateurs. En plus du voyage en Italie, il bénéficiera d’un tirage de sa nouvelle en français et en italien.


Avortement et trisomie 21
Dans son texte de six pages, l’étudiant de 22 ans a choisi de traiter de deux sujets tabous : l’avortement et la trisomie 21. L’histoire qu’il y relate est celle d’une femme enceinte qui, après le dépistage de cette maladie génétique chez son fœtus, souhaite interrompre sa grossesse. Suite à l’avortement, le fantôme du fœtus vient hanter la maison de ses parents. « Mon choix de parler, par le biais de la fiction, de cette maladie génétique est né de ma fréquentation, au quotidien, de personnes trisomiques qui ont le désir de trouver leur place dans la société », confie Tarek. Le jeune homme, ému par la volonté de ces êtres humains de s’intégrer et de tisser des liens avec les autres, dit avoir ressenti « le besoin d’écrire quelque chose pour eux qui, malgré leur différence, ont le droit de vivre et de faire partie de la société ». Le texte audacieux incite les lecteurs à réfléchir sur la question de l’avortement thérapeutique et de la place d’un enfant trisomique dans le monde.



Deux filières, deux choix de vie
« Adolescent, je m’amusais pendant mon temps libre à feuilleter les dictionnaires. J’aimais y découvrir des mots que je ne connaissais pas en arabe, en français ou en anglais, en vue d’enrichir mon vocabulaire », raconte l’heureux lauréat qui a développé, très jeune, une passion pour l’apprentissage des langues. Lecteur insatiable, il découvre au fil des années des œuvres d’auteur pour qui il aura un véritable coup de cœur, à l’instar d’Agatha Christie, Albert Camus, de Stephen King, Gosho Aoyama et Kazuki Takahashi. Attiré aussi bien par les matières littéraires que scientifiques, le lycéen décide, malgré le grand intérêt qu’il manifeste pour la langue de Molière, de s’orienter vers les sciences générales. « Devenir ingénieur était, à l’époque, mon objectif principal », se souvient-t-il.

Alors qu’il est étudiant à la faculté de génie de l’UL, Tarek n’est pas tout à fait satisfait de son choix et ressent le besoin de compléter sa formation plutôt que de changer radicalement d’orientation. « Je lisais beaucoup de romans pour combler le vide que je ressentais, jusqu’à ce que je décide, au début de ma 3e année d’études de génie électrique et électronique, de me spécialiser en langue et littérature françaises », raconte le jeune homme.

En voulant suivre deux formations différentes, l’étudiant est amené à faire des concessions. « Je dois inévitablement sécher les cours de lettres pour assister aux classes d’ingénierie, surtout que je m’apprête à entamer ma 5e et dernière année d’études », regrette Tarek, qui redouble constamment d’efforts pour faire valider ses matières dans les deux disciplines. « J’ai dû présenter 17 examens finaux au cours des deux derniers semestres, ce qui n’est pas chose facile », précise le jeune homme qui doit réussir quelques épreuves avant de s’inscrire en 3e année de littérature. Si Tarek Bou Omar hésite toujours entre une carrière d’ingénieur et un travail d’enseignant, il est certain d’une chose : qu’il continuera à écrire.

Fier d’avoir remporté ce prix littéraire, Tarek Bou Omar compte, au cours des mois à venir, rédiger d’autres nouvelles pour en faire un recueil. Le jeune homme, qui désire suivre un cursus de création littéraire à l’étranger, décidera, à la fin de cette année académique, de son orientation professionnelle.



Adolescent, Tarek Bou Omar ressent le besoin de mettre en mots ses pensées, mais il va attendre d’avoir 19 ans pour commencer à écrire régulièrement en choisissant de s’exprimer principalement en français. Il rédige alors des textes courts et des nouvelles qui plaisent à ses premiers lecteurs. Pour faire découvrir ses écrits à un public plus large, le jeune étudiant décide de...

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