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Liban - Diplomatie

L’ambassadeur d’Inde au Liban pour un renforcement de la coopération dans l’éducation

779 soldats indiens aident au maintien de la paix au Liban-Sud, alors que de nombreux Libanais se rendent en Inde pour des cures médicinales.


L’ambassade d’Inde au Liban dispense des cours de danse indienne. Photo DR

Le nouvel ambassadeur d’Inde au Liban, Suhel Ajaz Khan, qui a déjà occupé divers postes de diplomate dans de nombreux pays arabes, notamment en Égypte, en Syrie et en Arabie saoudite, a présenté lors d’un entretien avec L’Orient-Le Jour les activités de sa représentation au Liban, mettant l’accent sur la présence du contingent indien de la Finul (Forces intérimaires des Nations unies pour le Liban) depuis novembre 1998 et son souhait de renforcer la coopération dans le domaine de l’éducation.

« Le contingent indien de la Finul compte actuellement 779 soldats ainsi que 120 militaires kazakhs qui servent la mission de paix au Liban-Sud sous les couleurs de l’Inde », précise M. Ajaz Khan. Déployés dans le secteur est, au niveau de Marjeyoun, les soldats indiens soutiennent la population de diverses façons, notamment via des vétérinaires qui effectuent des tournées dans les villages agricoles manquant de ce genre de spécialistes. Mais aussi en pourvoyant des prothèses de Jaipur, réputées en Inde, aux victimes des mines antipersonnelles et des bombes à sous-munitions. Les soldats dispensent également des cours de yoga aux habitants des villages.



Pierres précieuses
Sur le plan de la coopération économique, l’ambassadeur d’Inde note que « ce sont surtout les pierres précieuses qui sont importées d’Inde au Liban. Le pays du Cèdre a une importante production de bijoux, notamment grâce aux ateliers de joaillerie de Bourj Hammoud ». « Plus de 90 % des diamants vendus sur le marché libanais sont en provenance d’Inde », affirme M. Ajaz Khan, qui ajoute qu’en 2018, « le volume de la coopération bilatérale s’élevait à 377 millions de dollars ». « Les plus importantes firmes libanaises en matière de construction, comme Katib et Alamy et Dar al-Handasa, ont exécuté divers projets en Inde », ajoute-t-il.

La coopération se fait aussi sur le plan de l’administration et cela dans le cadre du « programme indien pour la coopération technologique et économique qui s’adresse aux administrations de tous les pays et qui est entièrement financé par le gouvernement indien. Il prévoit des formations dans divers domaines à travers 500 modules relatifs notamment au management, à l’agriculture, la cybertechnologie, la communication, le développement urbain et la gestion des déchets. En 2019 et 2020, de nombreux fonctionnaires libanais devraient prendre part à 75 modules », note M. Ajaz Khan, qui souligne qu’en outre, « plus de 9 000 ressortissants indiens travaillent au Liban ».


L’application Zomato
Après avoir rappelé que « les relations diplomatiques entre les deux pays datent de 1954 », l’ambassadeur d’Inde affirme vouloir notamment promouvoir, durant son mandat au Liban, la coopération dans le domaine de l’éducation. « Il existe un important potentiel dans ce cadre. Nous disposons de plus de 150 université réputées dans le monde entier qui dispensent des cours en langue anglaise et qui assurent plus de 1 500 spécialisations. Les études en Inde coûtent, pour un même niveau d’éducation, moins cher que les études en Occident ; les étudiants libanais peuvent se renseigner sur le site web www.studyinindia.gov.in », déclare-t-il.

« Nous pouvons aussi partager notre expérience avec le Liban en matière de gestion des déchets et dans le domaine de la médecine. De nombreux Libanais se rendent déjà en Inde pour diverses cures médicales », dit-il. Rappelant que son pays est très développé en matière d’informatique, il précise que « l’application Zomato, très populaire au Liban, vient de chez nous ».

La culture garde aussi une place importante dans la coopération entre l’Inde et le Liban. Dans ce cadre, la bibliothèque de l’ambassade ouvre grandes ses portes aux Libanais et ce quotidiennement. Trois fois par semaine, des cours de danse indienne sont en outre dispensés à l’ambassade par un artiste et chorégraphe indien. Et la semaine dernière, l’ambassade a organisé, en coopération avec le Lebanon Book Club et la Librairie Antoine, aux souks de Beyrouth, une séance de lecture de textes du Mahatma Gandhi pour marquer le 150e anniversaire du père de la résistance non violente, né le 2 octobre 1869. C’est sur le même thème que sera organisée, le 1er octobre, une conférence à l’Université américaine de Beyrouth.

Le nouvel ambassadeur d’Inde au Liban, Suhel Ajaz Khan, qui a déjà occupé divers postes de diplomate dans de nombreux pays arabes, notamment en Égypte, en Syrie et en Arabie saoudite, a présenté lors d’un entretien avec L’Orient-Le Jour les activités de sa représentation au Liban, mettant l’accent sur la présence du contingent indien de la Finul (Forces intérimaires des Nations...

commentaires (1)

Encourageant sur le plan de hautes études, merci à l'Inde.

Christine KHALIL

22 h 56, le 27 septembre 2019

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Commentaires (1)

  • Encourageant sur le plan de hautes études, merci à l'Inde.

    Christine KHALIL

    22 h 56, le 27 septembre 2019

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