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Liban - Rapt

Affaire Joseph Hannouche : Abbas Ibrahim entre en scène

Le jeune père de famille aurait été conduit par ses ravisseurs en Syrie.


La réunion du Conseil central de sécurité hier présidée par la ministre de l’Intérieur. Photo ANI

La ministre de l’Intérieur, Raya el-Hassan, a demandé hier au Conseil central de sécurité de renforcer le dispositif de lutte contre les enlèvements, plus de trois semaines après le rapt de Joseph Hannouche, un homme originaire de Batroun (Liban-Nord), enlevé dans la Békaa dans des circonstances non élucidées, et qui est toujours aux mains de ses ravisseurs. Mme Hassan a formulé sa demande lors d’une réunion exceptionnelle du Conseil central de sécurité.Contactée par L’Orient-Le Jour, la porte-parole de la ministre de l’Intérieur a précisé qu’il n’y a « rien de nouveau sur le dossier » et que l’affaire de ce crime crapuleux est désormais aux mains du directeur de la Sûreté générale, Abbas Ibrahim, présent à la réunion. Ce dernier a rencontré hier la famille de M. Hannouche, qui aurait, de sources concordantes, été conduit en Syrie par ses ravisseurs.

Le père de famille avait été enlevé sur la route Zahlé-Baalbeck. Joseph Hannouche, qui exploite un bureau lié au Centre national d’enregistrement des véhicules, circulait avec d’autres personnes sur cette route, quand une jeep Cherokee grise leur a barré la route. Des hommes armés et masqués en sont descendus et l’ont enlevé, avant de s’enfuir, sans inquiéter les autres passagers de la voiture, ni toucher au véhicule.

Sa famille avait d’abord fait profil bas, avant de monter au créneau. Vendredi dernier, son épouse avait dénoncé « l’inertie » des responsables vingt-quatre jours après son enlèvement. En marge d’un premier sit-in de solidarité organisé il y a près de quinze jours, le président du conseil municipal du village d’Eddé, lieu de résidence de Joseph Hannouche, Najm Khattar, avait révélé à L’OLJ avoir « contacté tous les responsables, notamment les présidents de la République et du Conseil des ministres, la ministre de l’Intérieur et d’autres.

« Nous savons que le ministre Gebran Bassil (également député du Batroun) suit cette affaire de près. Mais il n’y a toujours pas de résultat tangible. Voilà pourquoi nous avons tenu à lancer ce cri d’alarme », avait déclaré M. Khattar.

Les Forces libanaises avaient réagi pour dénoncer les rapts répétés sur l’artère reliant Baalbeck à Qaa et Ras Baalbeck (deux localités chrétiennes du nord-est de la Békaa), laissant entendre que les chrétiens en étaient les principales victimes.

Qornet es-Saouda

Par ailleurs, la réunion extraordinaire du Conseil central de sécurité a été également consacrée aux préparatifs sécuritaires en vue des partielles municipales du 27 octobre prochain. Il s’agit des élections des conseils municipaux dissous dans certaines municipalités ou retardées depuis les municipales de 2016. La ministre de l’Intérieur a par ailleurs réagi à la polémique opposant actuellement les habitants des cazas de Denniyé et Bécharré (Liban-Nord) concernant la construction d’un lac artificiel sur un terrain controversé au sommet du Qornet es-Saouda.

Les habitants des deux cazas se disputent en effet le terrain choisi pour l’aménagement de ce lac prévu pour améliorer l’irrigation de terres agricoles du caza de Bécharré.

« Il faut absolument interdire toute friction entre les habitants des localités concernées et ne laisser personne porter atteinte à la paix civile », a rappelé Mme Hassan.

La ministre de l’Intérieur, Raya el-Hassan, a demandé hier au Conseil central de sécurité de renforcer le dispositif de lutte contre les enlèvements, plus de trois semaines après le rapt de Joseph Hannouche, un homme originaire de Batroun (Liban-Nord), enlevé dans la Békaa dans des circonstances non élucidées, et qui est toujours aux mains de ses ravisseurs. Mme Hassan a formulé sa...

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