Le plan directeur des carrières adopté en Conseil des ministres

Le Conseil des ministres a approuvé hier, durant sa réunion à Baabda, le plan directeur des carrières et devra voter aujourd’hui les cartes correspondantes.

Le plan directeur des carrières présenté par le ministère de l’Environnement est principalement axé sur le déplacement des sites d’exploitation vers la chaîne de l’Anti-Liban, comme cela a déjà été expliqué par le ministre Fady Jreissati.

Il s’agit du premier plan directeur adopté par le gouvernement depuis 2009, document qui avait alors peiné à sortir des tiroirs des commissions et n’avait jamais été appliqué même s’il restait le seul en vigueur. Ce qui continue d’inquiéter les environnementalistes cependant, c’est le fait que ce nouveau décret évoque « des exceptions » dans le cas de futurs grands projets publics, ce qui ouvrirait la voie à des exploitations hors de la zone convenue, si le besoin se faisait sentir. Ceux-ci se demandent aussi ce que les concepteurs de ce plan entendent par « investissement pour la réhabilitation des sites ». Alors que le ministère soutient qu’il s’agit d’accélérer la réhabilitation des sites dégradés, les écologistes, tels que l’Alliance populaire contre les carrières (qui a publié un communiqué hier en ce sens), craignent qu’il ne s’agisse d’un subterfuge pour accorder de nouveaux délais aux carrières destructrices, notamment, disent-ils, celles des grandes cimenteries de Chekka. Pour étayer leurs craintes, ils soutiennent que le décret 8803 sur l’organisation des carrières (il n’existe pas de loi) n’avait jamais été vraiment appliqué.

En raison du retard à adopter ce nouveau plan directeur (le gouvernement avait accordé un délai de trois mois à partir de mars pour l’adoption de ce plan, qui a effectivement tardé), un délai supplémentaire avait en outre été donné aux carrières existantes, qui a expiré depuis peu.