Le président de la République, Michel Aoun, a réaffirmé hier « l’engagement du Liban en faveur de la résolution 1701 », tout en faisant valoir que le pays « se réserve le droit légitime de se défendre en cas d’agression ». « Les récentes tentatives d’Israël de modifier la situation actuelle dans le Sud constituent un grave danger pour la région et menacent la stabilité de la zone frontalière, en vigueur depuis la fin de la guerre en 2006 », a affirmé le chef de l’État en recevant le chef de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), le général Stefano Del Col. Il a néanmoins salué « les efforts déployés par les Nations unies pour contenir les répercussions de ce qui s’est passé et rétablir la stabilité », ainsi que l’adoption récente de la résolution 2485 qui prolonge d’un an et sans modification le mandat de la Finul et condamne toutes les violations aériennes et terrestres de la ligne bleue.
Le 24 août, un drone supposé être israélien a été abattu dans la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah, suivi d’un second appareil qui a explosé en vol. Cet incident a provoqué une escalade des tensions, marquée notamment par des échanges de tirs de roquettes limités à la zone frontalière. Mardi, le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, avait réitéré qu’il n’y aurait « aucune ligne rouge » pour défendre le Liban en cas d’attaque israélienne, affirmant toutefois qu’il respecterait la résolution 1701 des Nations unies.
Michel Aoun a également souligné l’importance de maintenir les forces navales de la Finul jusqu’à ce que l’armée libanaise puisse augmenter ses capacités navales limitées.
Sur un autre plan, il a exprimé l’espoir que la médiation américaine entre le Liban et Israël permette des avancées dans la démarcation des frontières maritimes et terrestres sous les auspices de l’ONU.
De son côté, le général Del Col a insisté sur la coopération entre la Finul et l’armée libanaise dans la mise en œuvre de la 1701. Le commandant en chef de la Finul a été reçu, plus tard dans la journée, par le ministre libanais de la Défense, Élias Bou Saab.
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LA LIBRE EXPRESSION
15 h 04, le 14 septembre 2019