Le Liban ne s’agenouillera pas devant le Hezbollah, martèle Nadim Gemayel

Le Liban « ne s’agenouillera jamais devant le Hezbollah », a martelé hier le député de Beyrouth Nadim Gemayel, au cours d’un meeting oratoire qui s’est tenu dans une grande salle du couvent des lazaristes, pour commémorer le 37e souvenir du tragique attentat qui a emporté, le 14 septembre 1982, le président nouvellement élu Bachir Gemayel.

« Aujourd’hui ressemble à hier, a dit sur un ton péremptoire le fils du chef de l’État assassiné. Nous voyons toujours une partie des Libanais mettre leurs armes au service de l’Iran et de son régime. » « Et cette partie est prête à partir en guerre pour l’Iran », a-t-il renchéri.

M. Gemayel a reproché à l’État son inaction, voire sa « complicité », face aux propos du secrétaire général Hassan Nasrallah, qui avait affirmé mardi dernier qu’il n’y aurait « pas de ligne rouge » en cas de conflit avec Israël.

Dans ce contexte, il a également critiqué la convocation par la justice de Béchara Charbel, rédacteur en chef du quotidien Nida’ el-Watan, pour une manchette dans laquelle il avait écrit : « De nouveaux ambassadeurs à Baabda... Bienvenue à vous dans la république de Khamenei », en référence au guide suprême iranien Ali Khamenei. « Pourquoi convoquer le journaliste qui rapporte des propos et pas la personne qui les a prononcés ? » s’est-il interrogé. S’adressant en outre à son père, Nadim Gemayel a affirmé que le Liban « est en manque du projet de renaissance » qu’il avait voulu pour le pays.