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Israël: rejet du projet de loi sur les caméras dans les bureaux de vote

Photo AFP / HAZEM BADER

Le Parlement israélien a rejeté mercredi un amendement controversé prévoyant l'installation de caméras dans les bureaux de vote lors des élections législatives du 17 septembre.

Avec 58 voix pour, le Premier ministre Benjamin Netanyahu n'a pas réussi à rassembler les 61 votes nécessaires pour faire passer le projet de loi émanant de son parti, le Likoud, et qui visait, selon lui, à prévenir la fraude électorale.

L'ensemble de l'opposition, dont la formation "Bleu-Blanc" de l'ancien chef de l'armée Benny Gantz, ont délibérément boycotté ce vote. Et le ministre de l'Intérieur, Aryé Dery, ténor du parti orthodoxe Shass, ne s'est pas présenté pour le vote.

Benjamin "Netanyahu (...) a échoué à faire passer la loi sur les caméras et il va échouer la semaine prochaine aux élections", a réagi M. Gantz.

Peu avant le vote, le député Ayman Odeh, à la tête de la liste arabe unie et fervent opposant à l'installation de caméras dans les bureaux de vote, a été évacué de la Knesset, le parlement israélien, pour s'être trop approché du Premier ministre en le filmant justement avec son smartphone.

La population arabe d'Israël voit dans cette démarche une tentative d'intimidation des électeurs, car beaucoup pourraient craindre de se rendre dans les bureaux de vote à cause des caméras --avec le risque selon eux d'être identifiés et fichés.

"Le meilleur moyen de prévenir les fraudes lors des élections est de placer des caméras dans chaque lieu de vote et de permettre à des observateurs des partis rivaux de se surveiller mutuellement", avait argué plus tôt dans la semaine M. Netanyahu.

Le procureur général d'Israël, Avichai Mandelblit, s'était déjà dit opposé à une telle législation, et avait déconseillé de la faire voter de manière précipitée à quelques jours des législatives.

Cet amendement à la loi électorale devait permettre aux observateurs désignés par les partis dans les bureaux de vote de filmer ce qui se déroule dans le bureau mais pas dans l'isoloir.

Lors des législatives d'avril, M. Netanyahu a été confronté à de vives critiques lorsque des membres du Likoud ont amené des petites caméras dans les bureaux de vote de villes arabes.

Le Likoud a affirmé qu'il y avait des fraudes dans ces villes, mais le journal Haaretz a rapporté dimanche que les enquêtes ouvertes par la commission électorale n'avaient jusqu'à présent donné aucun résultat.

Certains commentateurs politiques considèrent que cette mesure a pour but de faire baisser le nombre de votants chez les Arabes israéliens, hostiles au Likoud, tout en mobilisant les électeurs de droite autour de la défense de M. Netanyahu.

Le Parlement israélien a rejeté mercredi un amendement controversé prévoyant l'installation de caméras dans les bureaux de vote lors des élections législatives du 17 septembre. Avec 58 voix pour, le Premier ministre Benjamin Netanyahu n'a pas réussi à rassembler les 61 votes nécessaires pour faire passer le projet de loi émanant de son parti, le Likoud, et qui visait, selon lui,...