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Culture - Exposition

« A Peace of Liberty » : au-delà d’une simple initiative artistique...

Loin du marasme des slogans politiques qui scandent une liberté depuis longtemps bafouée, la Fondation Gebran Tuéni présente à Beit Beirut les œuvres d’une cinquantaine d’artistes libanais qui prônent des interprétations personnalisées de la liberté. Les fonds récoltés soutiendront des enfants présentant des besoins spéciaux.

L’affiche de l’exposition.

Dans une atmosphère politique pour le moins tendue, certains continuent de croire au pouvoir fédérateur des initiatives artistiques. C’est le cas de la Fondation Gebran Tuéni, qui lutte depuis 2010 pour diffuser le message de liberté scandé sans relâche par l’homme politique, journaliste et PDG d’an-Nahar, assassiné en 2005. « Cette année, nous avons choisi de réunir 48 artistes autour du message fort de Gebran (Tuéni) qui est celui de la liberté », confie Michèle Tuéni, sa fille et directrice de la Fondation. Intitulée A Peace of Liberty, l’exposition qui se tiendra à Beit Beirut est l’occasion d’examiner de plus près des œuvres qui ont été créées pour l’occasion. « Le choix des artistes peintres, sculpteurs et photographes a été fait grâce à l’aide d’un comité et de galeristes comme Mark Hachem », souligne la jeune femme. « Nous voulions mettre en avant des artistes libanais ayant une renommée internationale, dont le travail a été souvent primé à l’international mais dont le talent n’a pas été assez reconnu au Liban », poursuit-elle.

Beit Beirut, lieu de tous les renouveaux

C’est à Beit Beirut, ce lieu symbolique qui porte à lui seul les stigmates des combats de la guerre civile, sa mémoire collective et le statu quo englué de l’après-guerre, que se tiendra du 17 au 24 septembre l’exposition.

« Il est vrai que ce bâtiment a un côté obscur, mais il est également porteur d’espoir et d’un souffle positif, à l’instar du message de Gebran », insiste Michèle Tuéni. Beit Beirut, plus communément appelé « la maison jaune » ou « immeuble Barakat », est au croisement de la rue de Damas et de la rue de l’Indépendance ; sur cette tristement célèbre ligne verte, témoin des massacres de la guerre civile libanaise. Immeuble-culte à l’architecture ottomane, qui porte sur sa façade les traces des affrontements, il est devenu un haut lieu de rappel des horreurs de la guerre, mais également du travail collectif de ceux qui croient encore au pouvoir cathartique du travail sur la mémoire de tout un peuple.

Une vocation éducative

« L’exposition est ouverte au public et notamment aux élèves et étudiants que nous encourageons fortement à venir découvrir ces visions de la liberté », signale la directrice de la Fondation Gebran Tuéni. En effet, depuis son inauguration en 2010, la fondation œuvre pour la réalisation des rêves de la jeunesse. D’ailleurs les fonds récoltés de la vente des œuvres exposées sont destinés à soutenir l’école Gebran Tuéni et en particulier les enfants qui présentent des besoins spéciaux. « Nous tenons à assurer un suivi spécifique gratuit qui répond aux besoins de ces enfants », assure-t-elle.

Si la Fondation peut compter sur le soutien des amis du journaliste assassiné et de quelques rares sponsors, les fonds publics se font malheureusement de plus en plus rares, déplore sa directrice. « En période de crise économique, les premiers budgets à souffrir de restrictions financières sont ceux qui sont attribués aux manifestations culturelles et artistiques. » Il faudrait aussi que le ministère de l’Éducation se mobilise, fait également remarquer Michèle Tuéni. En espérant que le plus grand nombre de personnes soit au rendez-vous de cette exposition pour soutenir ces artistes, prophètes (aussi) en leur pays.

Les artistes exposants

Voici, par ordre alphabétique, la liste des artistes qui exposeront leurs œuvres dans le cadre de A Peace of Liberty :

Samir Abi Rached ; Abed al-Kadiri ; Ziad Antar ; Youssef Aoun ; Ayman Baalbaki ; Oussama Baalbaki ; Ghazi Baker ; Anashar Basbous ; Antoine Berberi  Charbel Boueiz ; Chawki Chamoun ; Flavia Codsi ; Fulvio Codsi ; Nizar Daher ; Fadi el-Chamaa ; Mansour el-Habre ; Hassan el-Samad ; Bassam Geitani ; Paul Guiragossian ; Maroun Hakim ; Joseph Harb ; Hrair ; Carole Ingea ; Saydé Jabra ; Lamia Joreige ; Hassan Jouni ; Nada Karam ; Nadim Karam ; Joe Kesrouani ; Semaan Khawa  ; Layal Khawli ; Charles Khoury ; Bassam Kyrillos ; Hussein Madi ; Ginane Makki Bacho ; Samar Mogharbel ; Roger Moukarzel ; Jacqueline Ohanian ; Louma Rabah ; Raouf Rifaï ; Charbel Saadé ; Ibrahim Samaha ; Hanibal Srouji ; Samir Tamari ; Raffi Tokatlian ; Tom Young ; Shawki Youssef et Rawia Zantout.

*A Peace of Liberty à Beit Beirut, Sodeco. Du 17 au 24 septembre.

Dans une atmosphère politique pour le moins tendue, certains continuent de croire au pouvoir fédérateur des initiatives artistiques. C’est le cas de la Fondation Gebran Tuéni, qui lutte depuis 2010 pour diffuser le message de liberté scandé sans relâche par l’homme politique, journaliste et PDG d’an-Nahar, assassiné en 2005. « Cette année, nous avons choisi de réunir 48...

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