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Nouvel exécutif italien: "une chance" pour les relations avec Paris, affirme Le Maire

Le ministre français de l'Economie, Bruno Le Maire. Photo AFP / Marco BERTORELLO

Le ministre français de l'Economie, Bruno Le Maire, a estimé samedi que l'arrivée d'un nouveau gouvernement italien était "une unique opportunité pour donner un nouvel élan" aux relations entre Rome et Paris, mais aussi pour redonner à la péninsule la place qui lui revient en Europe.

"Un nouveau gouvernement en Italie est une chance pour la relation franco-italienne et une chance pour la zone euro et l'Europe", a déclaré à l'AFP le ministre lors du forum The European House - Ambrosetti, à Cernobbio, sur les rives du lac de Côme. "C'est une opportunité unique pour donner un nouvel élan" à ces relations, a-t-il aussi insisté lors d'une conférence de presse. "Ce que nous souhaitons, c'est que l'Italie joue pleinement sa partition et son rôle en Europe, c'est un Etat fondateur (de l'Union européenne), un Etat essentiel, une économie très importante de la zone euro", a-t-il encore dit à l'AFP. Il a ajouté avoir "hâte de rencontrer (son) homologue italien" Roberto Gualtieri, la semaine prochaine au conseil informel des ministres européens des Finances à Helsinki, après lui avoir déjà parlé vendredi au téléphone.

Interrogé lors de la conférence sur l'obstacle que pourrait représenter le nouveau ministre des Affaires étrangères, Luigi Di Maio, dans les relations avec la France, vu qu'il avait apporté son soutien aux Gilets jaunes et qu'il s'oppose au projet de ligne ferroviaire Lyon-Turin, M. Le Maire a répondu: "ne commençons pas à personnaliser les choses et à juger (...) tel ou tel ministre. Nous considérons en France qu'avoir un nouveau gouvernement italien est une chance, et les chances il faut savoir les saisir".
"Des projets franco-italiens peuvent être accélérés", de même que "des projets collectifs en Europe": "tout cela nous offre la possibilité de remettre l'Italie au centre du jeu européen", a-t-il noté.

Concernant le projet de fusion avorté entre le constructeur automobile italo-américain Fiat Chrysler et Renault, M. Le Maire a répété que "la question clé était le renforcement de l'alliance entre Renault et Nissan: nous avons besoin que Renault et Nissan proposent une stratégie claire". "Il est toujours mieux de ne pas faire deux choses en même temps", a-t-il jugé.
Interrogé par ailleurs sur la demande de l'Italie d'une plus grande souplesse de l'Union européenne concernant le déficit public et si la France lui apporterait son soutien, M. Le Maire a estimé qu'il était prématuré de répondre à cette question.
"La France va attendre les décisions du gouvernement italien sur son budget 2020 (...) Ne préjugeons pas de ces décisions", a-t-il dit.
Mais, a-t-il ajouté, "ce qui nous semble essentiel aujourd'hui dans la zone euro, c'est de retrouver de la croissance". 
"Nous avons un environnement économique radicalement nouveau avec une inflation faible, avec des taux d'intérêt très faibles voire négatifs et un niveau de croissance qui est insuffisant, il faut que nous réfléchissions à l'action collective que nous pourrions mener, les 19 pays membres de la zone euro, pour avoir plus de croissance, donc plus de prospérité, donc plus d'emplois, a-t-il insisté.
Il a rappelé la proposition faite par la France à ses partenaires européens, fondée sur trois piliers: le respect des règles budgétaires européennes, l'introduction de réformes structurelles pour améliorer la compétitivité et pour les Etats qui le peuvent, en particulier l'Allemagne, augmenter les investissements pour favoriser la croissance.

Le ministre français de l'Economie, Bruno Le Maire, a estimé samedi que l'arrivée d'un nouveau gouvernement italien était "une unique opportunité pour donner un nouvel élan" aux relations entre Rome et Paris, mais aussi pour redonner à la péninsule la place qui lui revient en Europe."Un nouveau gouvernement en Italie est une chance pour la relation franco-italienne et une chance pour la...