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Liban - Liban-Sud

Nasrallah menace de frapper Israël « en profondeur » en cas de nouvelle attaque

Hassan Nasrallah prononçant son discours et enflammant ses partisans. Photo AFP

Commentant le tir dimanche d’un missile antichar de type Kornet guidé au laser sur le kibboutz d’Avivim, le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a affirmé hier soir que sa formation avait « brisé les lignes rouges » dans sa confrontation avec Israël. Il a ensuite menacé de frapper « en profondeur » Israël en cas de nouvelle attaque. Selon le secrétaire général du Hezbollah, le tir en question a détruit dimanche un transport de troupes blindé, près de la caserne d’Avivim, à quelques kilomètres de la frontière

« Hier, la résistance a agi en plein jour, et sur le territoire de 1948 (NDLR : la Palestine historique, voir page 3). Malgré les leurres installés par l’ennemi, la résistance a frappé sa cible », a-t-il ajouté.

Dimanche, le Hezbollah avait annoncé avoir détruit le véhicule militaire, en riposte aux bombardements d’une position en Syrie qui avait fait deux morts parmi les combattants du parti chiite.

L’armée israélienne avait répliqué en lançant des dizaines de grenades incendiaires et de missiles sur « la source des tirs » du Hezbollah, provoquant uniquement des incendies dans des secteurs boisés.

Dans un premier temps, l’armée israélienne avait annoncé que des cibles avaient été « touchées » par les tirs venus du Liban, puis des images de médias locaux avaient montré deux soldats héliportés en direction de l’hôpital de Haïfa. Mais elle a par la suite indiqué que les tirs du Hezbollah n’avaient fait ni mort ni blessé, même « pas une égratignure », selon les propres mots du Premier ministre Benjamin Netanyahu. La presse israélienne a de plus rapporté lundi que les images de soldats blessés évacués après les frappes étaient « une mise en scène » développée dans le cadre de la « guerre psychologique » entre les deux parties. But de la manœuvre : apaiser les tensions à la frontière en signifiant pendant quelques heures au Hezbollah qu’il a accompli sa mission, et qu’il peut ainsi cesser les hostilités.

De son côté, le parti chiite a diffusé sur sa chaîne de télévision al-Manar une vidéo présentée comme étant celle de l’attaque. Dans la vidéo, on peut voir un missile tiré depuis une position du Hezbollah se diriger vers un véhicule militaire avançant sur une route au milieu d’un paysage vallonné, puis une explosion qui provoque un nuage de fumée. En fond sonore, une voix assure que ce premier missile antichar de type Kornet a été suivi par un second missile, tiré depuis une deuxième position. Le commentateur explique que la cible se trouvait à 1,5 km de la frontière entre Israël et le Liban, et à près de 4 km de la position du premier tir.

« Nous avons dit dès le premier jour que nous riposterions depuis le Liban. Israël a alors évacué et fui ses installations militaires à sa frontière avec le Liban. Israël, qui s’enorgueillit d’avoir la plus grande armée de la région, est apparu apeuré, inquiet et d’une grande faiblesse ces huit derniers jours. En face, l’armée libanaise n’a pas évacué la zone frontalière, et la résistance était bien présente », a encore dit Hassan Nasrallah.

(Le Premier ministre israélien Benjamin) « Netanyahu voulait modifier les règles d’engagement, mais nous les avons nous-mêmes fixées, et elles sont à notre avantage », a souligné le chef du Hezbollah, avant de s’adresser à Israël. « Si vous attaquez, sachez que vos frontières et vos soldats, même en profondeur dans votre territoire, sont dans notre ligne de mire, et que vous vous exposez inévitablement à une riposte », a-t-il lancé. « Rappelez-vous de cette date, le 1er septembre 2019 est le début d’une nouvelle phase pour la défense et la dignité du Liban. Cette étape est terminée. Il n’y a plus de ligne rouge car Israël a tenté de modifier les règles d’engagement. Israël ne peut plus violer impunément la souveraineté du Liban », a-t-il poursuivi, exprimant sa détermination à abattre tous les drones israéliens.

Drones sur la banlieue sud, « un échec »

Hassan Nasrallah s’exprimait dans le cadre d’un discours télévisé retransmis en direct à l’occasion de l’ouverture d’une commémoration précédant le souvenir de Achoura (mort de l’imam Hussein en 680 lors de la bataille de Kerbala).

Saluant les prises de position des responsables libanais durant l’intervalle séparant l’attaque au drone dans la nuit du 24 au 25 août, et la riposte contre Avivim, le leader chiite a annoncé que les deux drones ont manqué leur cible, celui qui a été victime d’une panne technique comme celui qui a explosé. « Je dis aujourd’hui que le deuxième drone a également échoué, a déclaré Hassan Nasrallah. Je dis à l’ennemi que cette opération a été un échec, et il le sait parfaitement. »

Cela dit, sur le terrain, la tension semble être retombée d’un cran depuis dimanche soir, et un calme précaire régnait lundi le long de la frontière libano-israélienne, malgré des travaux israéliens d’excavation et de remblai le long de la barrière technique. À Avivim, verdoyante localité du Nord israélien touchée par les frappes du Hezbollah, l’école locale a rouvert, mais les habitants gardaient bien en tête les échanges de tirs de la veille, après avoir vécu sur le qui-vive depuis une semaine.

Le ministre israélien de la Sécurité intérieure, Guilad Erdan, a assuré dans la journée de lundi qu’Israël n’avait « pas l’intention d’aller vers un conflit plus large ». « Si nous nous engageons dans une vaste confrontation militaire, cela se produira à un moment qui nous convient du point de vue sécuritaire. Les forces de sécurité israéliennes sont préparées à tout scénario », a-t-il ajouté sur les ondes de la radio de l’armée, Galeï Tsahal. L’armée israélienne a par ailleurs appelé « le Liban et la Force intérimaire de l’ONU au Liban (Finul) à œuvrer pour mettre un terme au projet de fabrication de missiles de précision du Hezbollah et de l’Iran ».

Dimanche, le Premier ministre Saad Hariri avait réclamé l’« intervention » de Paris et de Washington « face aux développements à la frontière sud », selon un communiqué de ses services.

Les réactions internationales s’étaient d’ailleurs multipliées dimanche, en provenance notamment de Washington, Paris, Téhéran et de certains pays du Golfe, dont Bahreïn qui a critiqué le parti chiite et le «grand relâchement » de l’État libanais, et appelé ses ressortissants à quitter le Liban.

Commentant le tir dimanche d’un missile antichar de type Kornet guidé au laser sur le kibboutz d’Avivim, le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a affirmé hier soir que sa formation avait « brisé les lignes rouges » dans sa confrontation avec Israël. Il a ensuite menacé de frapper « en profondeur » Israël en cas de nouvelle attaque. Selon le secrétaire général du Hezbollah, le tir en question a détruit dimanche un transport de troupes blindé, près de la caserne d’Avivim, à quelques kilomètres de la frontière « Hier, la résistance a agi en plein jour, et sur le territoire de 1948 (NDLR : la Palestine historique, voir page 3). Malgré les leurres installés par l’ennemi, la résistance a frappé sa cible », a-t-il ajouté.Dimanche, le Hezbollah avait annoncé...
commentaires (2)

L,ETAT LIBANAIS HUMILIÉ ET TRAINE DANS LA BOUE PAR LA MILICE QUI DECIDE A SA PLACE.

LA LIBRE EXPRESSION. LA PATRIE EN PERIL.

14 h 53, le 03 septembre 2019

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Commentaires (2)

  • L,ETAT LIBANAIS HUMILIÉ ET TRAINE DANS LA BOUE PAR LA MILICE QUI DECIDE A SA PLACE.

    LA LIBRE EXPRESSION. LA PATRIE EN PERIL.

    14 h 53, le 03 septembre 2019

  • Le Hezbollah a détruit un char israélien et simultanément l'Etat libanais et annonce qu'il recommencera, comment ne pas voir qu'il se positionne comme l'ennemi du Liban?

    Beauchard Jacques

    13 h 54, le 03 septembre 2019

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