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"Nos poumons sont en feu" : manifestations à travers le monde pour sauver l'Amazonie

"Ces incendies sont provoqués avec le consentement du gouvernement brésilien qui ne fait rien pour les arrêter. S'il y a une personne à blâmer, c'est Monsieur Jair Bolsonaro", lance un manifestant à Barcelone.

"Arrêtez le déni, notre planète meurt", peut-on lire sur cette pancarte brandie par une jeune femme lors d'une manifestation pour appeler à sauver l'Amazonie, vendredi 23 août 2019, devant l'ambassade du Brésil à Londres. AFP / Isabel Infantes

Plusieurs centaines de personnes ont manifesté vendredi à Londres mais aussi à Barcelone, Amsterdam, Genève ou Dublin pour appeler à sauver l'Amazonie en proie à des incendies, répondant à un appel à la mobilisation à travers le monde pour le poumon "en feu" de la planète.


Devant l'ambassade du Brésil à Londres, les manifestants arboraient des panneaux "Arrêtez la destruction maintenant" ou encore "Sauvez notre planète", ainsi que le logo du mouvement écologiste Extinction Rebellion (XR), qui avait appelé à ce rassemblement sous le slogan "Nos poumons sont en feu".

Le Premier ministre britannique Boris Johnson a vivement réagi : ces incendies "ne sont pas seulement bouleversants, il s'agit également d'une crise internationale", a-t-il dit sur Twitter, à la veille du sommet du G7 à Biarritz (France), où les dirigeants français Emmanuel Macron, allemand Angela Merkel et canadien Justin Trudeau entendent évoquer la question.

"Sauvez l'Amazonie!", criaient les manifestants depuis le trottoir en face de l'ambassade brésilienne, tenus à distance par des barrières de la police. Parmi eux, de nombreux enfants accompagnés de leurs mères, dessinant à la craie par terre, soufflant des bulles de savon ou fabriquant des couronnes de feuilles.
"Je suis très préoccupée par le changement climatique, et tout particulièrement par l'impact de l'élevage en Amazonie et sur la planète", a expliqué à l'AFP Lucy Brown, 41 ans, qui travaille dans le secteur caritatif, venue avec ses deux enfants de 2 et 4 ans.






"Images horribles"
"Nous avons tous vu ces images horribles et nous voulons faire quelque chose en solidarité avec les gens au Brésil", a abondé Luisa Steward, professeure d'anglais de 36 ans. "Nous avons des enfants et nous voulons qu'ils grandissent dans un monde encore doté de ses poumons", a-t-elle ajouté.

Quelque 700 nouveaux feux ont été enregistrés en 24 heures jeudi, selon les chiffres communiqués vendredi par l'Institut national de recherche spatiale (INPE). L'INPE, dont le patron a été limogé début août après avoir publié des données sur la déforestation jugées mensongères par Jair Bolsonaro, a indiqué que 76.720 feux de forêt avaient été enregistrés dans le pays de janvier jusqu'au 22 août -- soit 85% de plus que sur la même période de l'an dernier. Plus de 52% concernent l'Amazonie. Les feux de forêt sont essentiellement dus à la déforestation, aggravée par la saison sèche qui se poursuivra en septembre.

Vivement interpellé par l'ONU et par Emmanuel Macron, le président brésilien Jair Bolsonaro, un climato-sceptique assumé, était pointé du doigt par les manifestants, réunis devant des ambassades et des consulats du Brésil à l'appel d'Extinction Rebellion et de "Fridays for Future", le mouvement de la jeune Suédoise Greta Thunberg, égérie de la lutte contre le réchauffement climatique.

A Barcelone, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées devant le consulat brésilien.
"Ces incendies sont provoqués avec le consentement du gouvernement brésilien qui ne fait rien pour les arrêter. S'il y a une personne à blâmer, c'est Monsieur Jair Bolsonaro", a dit à l'AFP Aitor Urruticoechea, porte-parole de "Fridays for Future" dans la ville catalane.

La branche néerlandaise de ce mouvement a mené une courte action vendredi après-midi sur la fameuse place du Dam à Amsterdam. Selon l'agence de presse néerlandaise ANP, les manifestants ont effectué un "die-in" pendant une dizaine de minutes, couchés sur le sol, prétendant être morts.

Une centaine de personnes ont aussi protesté devant le consulat du Brésil à Genève. A Dublin, une centaine de personnes ont occupé l'entrée d'un bâtiment qui abrite l'ambassade brésilienne. D'autres rassemblements sont prévus, à Varsovie et Lisbonne samedi et Bruxelles lundi.



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