Arslane depuis Beiteddine : Notre main est tendue pour coopérer

Le leader druze et député Talal Arslane a affirmé mardi depuis Beiteddine, résidence estivale du président Michel Aoun, que sa main est tendue pour coopérer, dans un contexte de détente après la réconciliation qui a eu lieu le 9 août entre lui et son rival druze Walid Joumblatt, suite aux affrontements meurtriers de Qabr Chmoun, le 30 juin dernier.

M. Arslane était accompagné des membres du groupe parlementaire qu'il dirige, Mario Aoun et César Abi Khalil, ainsi que du ministre d’État pour les affaires des réfugiés, Saleh Gharib, et le ministre des Déplacés, Ghassan Atallah.

"Le chef de l'Etat est le symbole de l'union du pays, de la Constitution, et des institutions. Notre main est tendue pour coopérer, et les choses vont dans le bon sens", s'est félicité le chef du Parti démocrate libanais.

Une réconciliation a été scellée entre Talal Arslane et Walid Joumblatt début août au palais présidentiel de Baabda sous la houlette du président Aoun, du Premier ministre Saad Hariri, et du président du Parlement Nabih Berry. La rencontre avait mis fin à une crise politique qui paralysait le gouvernement depuis le 30 juin, jour des affrontements inter-druzes de Qabr Chmoun (caza de Aley). Ce jour-là, des échanges de tirs avaient eu lieu entre partisans de Walid Joumblatt et Talal Arslane (allié au Hezbollah), au passage du convoi du ministre d’État pour les Affaires des réfugiés Saleh Gharib. Deux gardes de ce dernier avaient été tués. L'incident était intervenu alors que le ministre des Affaires étrangères Gebran Bassil, qui dirige le Courant patriotique libre fondé par le président Aoun, effectuait une visite dans le caza de Aley, où il avait notamment tenu des propos controversés sur la guerre druzo-chrétienne de la Montagne dans les années 80. Le chef de l’État avait affirmé, selon ses proches, que la fusillade avait été provoquée par une embuscade visant Gebran Bassil, une version réfutée par Walid Joumblatt. Talal Arslane affirmait pour sa part que Saleh Gharib était visé par ce qu'il qualifiait de guet-apens.

Pour sa part, le président Aoun a adressé un message rassurant aux habitants du Chouf. "Ma présence à Beiteddine a pour but de rassurer et de renforcer la cohésion entre les habitants de la région", a dit le chef de l'Etat devant une délégation du Chouf.

"Votre présence, même si elle est de courte durée, suffit à vous donner un aperçu des besoins de la région", a pour sa part dit Mario Aoun au président de la République.