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Liban

Élia Abi Atmé habite dans la gare de Jamhour

Élia Abi Atmé s’était rendu à Haifa en 1948 pour amener du matériel. Crédit photo Joëlle Khoury Aouad

Élia Abi Atmé, ancien chef d’atelier des chemins de fer, âgé de 96 ans, vit depuis les années quatre-vingt à la gare de Jamhour qu’il a transformée en maison pour lui et sa famille. D’ailleurs, c’est pour cette raison que les lieux ne sont pas tombés en ruine. Son salon constituait la salle d’attente et le guichet se trouvait dans la salle à manger. C’est entre les rails, non loin d’un réservoir qui servait à l’alimentation en eau des trains à vapeur, qu’il a mis en place un potager.

Élia Abi Atmé est entré très jeune à la Société du chemin de fer Damas-Hama et Prolongement (DHP). « J’ai triché avec ma carte d’identité, j’avais 16 ans, j’ai dû donc ajouter deux années supplémentaires à mon âge. Je venais de perdre mon père qui était cheminot et qui est mort dans un accident alors qu’il effectuait des travaux sur la voie ferrée au niveau de Mdeirej. J’ai dit alors aux Français qui étaient en charge que je voulais prendre sa place pour nourrir la famille », raconte-t-il.

Élia Abi Atmé est fier d’avoir travaillé à la DHP. « J’étais fasciné par les locomotives et les voies ferrées, la façon de travailler dans les ateliers, le fait de créer de nouvelles pièces… Le train au Liban, ce n’était pas du n’importe quoi », dit-il.

Il se souvient qu’en 1948, à la proclamation de l’État d’Israël, il a fait un aller-retour Beyrouth- Haifa pour récupérer du matériel juste avant que les tunnels sur la ligne Beyrouth-Naqoura-Haifa soient dynamités, et cela pour éviter tout trafic entre le Liban et Israël.

Le général Charles de Gaulle ? Il l’a croisé au Liban. C’était durant la Seconde Guerre mondiale, il prenait avec d’autres officiers le chemin de fer alors que lui travaillait sur la voie ferrée. « Dès que je l’ai vu, je l’ai reconnu et je lui ai dit : “Bonjour mon général” », se souvient-il.


Élia Abi Atmé, ancien chef d’atelier des chemins de fer, âgé de 96 ans, vit depuis les années quatre-vingt à la gare de Jamhour qu’il a transformée en maison pour lui et sa famille. D’ailleurs, c’est pour cette raison que les lieux ne sont pas tombés en ruine. Son salon constituait la salle d’attente et le guichet se trouvait dans la salle à manger. C’est entre les rails, non...

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