Elles avaient 11 ans quand leur père, le légendaire percussionniste cubain du Buena Vista Social Club, décède. Il avait fondé un groupe qui mélangeait les cultures, associé le latin jazz au hip-hop et aux musiques argentines, maliennes et cubaines folkloriques, s’était entouré de musiciens venus d’univers différents, il s’appelait Miguel Aurelio Diaz Zayas, mais était plus connu sous le patronyme de Anga Diaz. Disparu trop tôt à l’âge de 46 ans, il laissait deux filles : Lisa-Kaindé Diaz et sa sœur jumelle Naomi, qui formeront ensemble le groupe Ibeyi (la traduction de « jumelles » en yoruba). Elles sont nées à Paris en 1994 et en 2015, sortiront leur premier album éponyme, Ibeyi. Leurs compositions envoûtantes sont chantées dans un mélange d’anglais, d’espagnol, de français et de yoruba. Le terme « yoruba » sert à désigner une langue, un peuple et une religion. La langue pluricentrique est parlée principalement au Bénin et au Nigeria. Lisa joue du piano, écrit la musique et les paroles, Naomi, responsable du rythme, joue du cajón (une caisse péruvienne sur laquelle elle est assise), et du batá, tambour traditionnel yoruba. Elles ont fait le tour du monde : des pays d’Europe aux États-Unis, du Venezuela au Nigeria, en passant par le Mexique et l’Inde, et les voilà au Liban. Une soul à deux voix, des percussions afro-cubaines, du jazz quelques relents de hip-hop et une électro toute en finesse, voilà ce que réserve la soirée du mercredi 7 août au MusicHall Waterfront dans le cadre de French Vibes vol.2, présenté par Elefteriadès Productions en partenariat avec l’Institut français du Liban.
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