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Culture - Exposition

Mignonne, allons voir si la rose, le coquelicot ou les pivoines...

« Nothing but flowers » est le titre d’une chanson des Naked Heads de la fin des années 80. Mais c’est aussi le titre de l’accrochage collectif à la galerie Saleh Barakat où les fleurs prennent la pose jusqu’au 31 août.

Bibi Zogbé, celle qui a peint les fleurs dans tous ses états.

Sublimes, mi-déesses, mi-stars, des murales égyptiennes aux villas romaines en passant par les fresques minoennes, les fleurs, présentes tout au long de l’histoire, ont été longtemps associées au culte des dieux. Que ce soit Flore, déesse des fleurs chez les Romains (Chloris chez les Grecs, représentée la tête couronnée d’une guirlande et tenant un bouquet de fleurs) ou Vénus, déesse de l’amour dont la rose est l’un de ses attributs. Au début de l’ère chrétienne, les pères de l’Église avaient la représentation des fleurs dans l’iconographie religieuse les associant aux dieux. Cette condamnation sera à l’origine de l’absence de la culture florale durant près d’un millénaire. Bien des années plus tard, la fleur revêtira une grande importance autant sur le plan littéraire que sur le plan pictural. Elle ne sera jamais plus absente des romans ou de la poésie comme La dame aux camélias ou Le lys dans la vallée ou encore la rose ronsardienne. Les expressions évoquant les fleurs vont rentrer également dans l’usage littéraire : « Dans la fleur de l’âge », « arriver comme une fleur », « fleur bleue » et d’autres encore. Elles fleurissent ainsi les pages. Les grands peintres en feront évidemment leurs muses.


Dites-le avec ou sans fleurs ?

Dans la galerie Saleh Barakat, l’été est une occasion de réaliser un accrochage à thème floral qui invite à la fois le visiteur à une réflexion allant au-delà d’une exposition simplement naturaliste. Nothing but flowers est un titre à double sens. Dans sa traduction littérale, il peut être compris comme « dans cet espace n’y a que des fleurs », mais aussi « pas que des fleurs ». Il ne s’agit certainement pas là de la stratégie du travail de René Magritte dans La trahison des images où la pipe dans une toile n’est qu’une représentation de l’objet, mais certainement d’une compréhension qui va au-delà des images qu’on voit. Les fleurs qui vous scrutent longuement ne sont qu’un prétexte pour une autre perception. Imaginées et réalisées par des peintres libanais, syriens, palestiniens ou irakiens, du début du siècle dernier jusqu’à nos jours, ces fleurs sont un moyen pour évoquer des sujets divers, politico-sociaux.

Avec Natasha Gasparian qui a aidé le galeriste à trouver le support académique à la thématique de l’accrochage collectif, Saleh Barakat a pu sélectionner des œuvres anciennes (tirées de collections) et contemporaines (tirées du fonds de la galerie).

En parcourant du regard les œuvres de celle qui a été appelée la peintre des fleurs, à savoir Bibi Zogbé, née en 1890 et disparue en 1973, les gravures de Juliana Seraphim et les huiles de Hrair qui ont fait la gloire des années 70 ; en s’arrêtant devant les sculptures de Dia Azzawi (Irak, 1939), les acryliques de Khalil Zghaib et les huiles de Sophie Yeramian. Mais également en revisitant les huiles et pastels de Aref Rayess, les mixed media de Louay Kayali (1960) et l’acrylique de Théo Mansour et d’autres encore qui ont magnifié la fleur en utilisant plusieurs techniques. Et en plongeant de nouveau dans le présent : dans Les fleurs carnivores de Willy Aractingi, l’œuvre de Katya Traboulsi, dans les photos de Carla Abi Nader ou l’acrylique de Hussein Madi, ou encore la fleur (en est-ce vraiment une ?) d’Abdel Rahman Katanani et l’hommage d’Oussama Baalbaki à Monet (le père de l’impressionnisme qui a peint toutes les couleurs de fleurs), ce circuit fait découvrir les facettes multiples du Moyen-Orient ainsi que de ses hérauts de la peinture qui témoignent dans ce travail subtil et tout en délicatesse, des différentes étapes de la région avec toutes ses transformations, ses bouleversements jusqu’à l’éclatement total.

Sublimes, mi-déesses, mi-stars, des murales égyptiennes aux villas romaines en passant par les fresques minoennes, les fleurs, présentes tout au long de l’histoire, ont été longtemps associées au culte des dieux. Que ce soit Flore, déesse des fleurs chez les Romains (Chloris chez les Grecs, représentée la tête couronnée d’une guirlande et tenant un bouquet de fleurs) ou Vénus,...

commentaires (1)

Parlant de fleurs... je pense à ce film de Louis de Funès "your flowers are beautiful" ( extrait du film des gendarmes à NeW York : Louis de Funès) :) https://www.youtube.com/watch?v=nM2lrGkKoo8 Bonne journée / soirée.

LE FRANCOPHONE

23 h 33, le 31 juillet 2019

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Commentaires (1)

  • Parlant de fleurs... je pense à ce film de Louis de Funès "your flowers are beautiful" ( extrait du film des gendarmes à NeW York : Louis de Funès) :) https://www.youtube.com/watch?v=nM2lrGkKoo8 Bonne journée / soirée.

    LE FRANCOPHONE

    23 h 33, le 31 juillet 2019

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