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Liban - Réfugiés

Emploi des Palestiniens : la question a été confiée au gouvernement, affirme Hariri au Hamas

Les Kataëb appellent le ministre du Travail à ne pas reculer devant la pression

Le Premier ministre recevant une délégation de responsables du Hamas palestinien, hier. Photo ANI

Le Premier ministre libanais, Saad Hariri, a reçu hier à la Maison du Centre une délégation de responsables du Hamas palestinien, à qui il a assuré que la réaction des Palestiniens vis-à-vis de la campagne menée par le ministère du Travail contre l’emploi illégal des étrangers était désormais « sous la responsabilité du gouvernement ».

À l’issue de cette réunion, qui a notamment regroupé plusieurs responsables de Hamas et le président du Comité du dialogue libano-palestinien, Hassan Mneimné, un membre du bureau politique de Hamas, Ezzat Rachaq, a appelé à ce que les réfugiés palestiniens ne soient pas assimilés à « des travailleurs étrangers », soulignant « le caractère politique » particulier de ces réfugiés. « Il ne faut pas toucher à ce statut car cela risquerait de mener à une implantation, ce qui est totalement refusé autant du côté palestinien que libanais », a-t-il ajouté.

M. Rachaq a dans ce cadre affirmé que le chef du Hamas, Ismaïl Haniyé, « s’inquiète de ce qui se passe au Liban et tient à la stabilité et la sécurité du pays, comme au respect des droits des réfugiés palestiniens ».

Il a également indiqué avoir expliqué au Premier ministre que les réfugiés palestiniens se trouvant au Liban « ne sont ni des visiteurs ni des travailleurs étrangers », soulignant qu’ils bénéficient d’ « un statut politique qui ne devrait pas être compromis. La violation du statut des réfugiés palestiniens au Liban risque de conduire à l’implantation, une option totalement rejetée par les autorités palestiniennes et libanaises », a-t-il dit.

« Le Premier ministre Hariri nous a assuré que cette question a été confiée au gouvernement », a ajouté M. Rachaq. Il a également salué « la réaction de l’armée face aux mouvements de contestation pacifiques ».

Les Kataëb

Par ailleurs, dans un communiqué publié hier, le parti Kataëb a exprimé son soutien à la décision du ministre du Travail, soulignant que les lois libanaises doivent obligatoirement s’appliquer « à tous ceux qui résident sur le territoire, et à leur tête la loi du travail ». Le parti a appelé le ministre du Travail à « ne pas reculer devant la pression ou le chantage, et ce afin de protéger la main-d’œuvre libanaise et de mieux organiser le marché du travail à l’ombre de la crise économique qui prévaut ». Les Kataëb ont également exprimé leur inquiétude de la tension suscitée dans les quartiers se trouvant à proximité des camps de réfugiés lors des protestations, dénonçant « les démonstrations de force » qui ont eu lieu.

Les Palestiniens protestent contre la campagne menée par le ministère du Travail contre l’emploi illégal des étrangers. En juin, celui-ci a donné un délai d’un mois aux entreprises pour acquérir les permis de travail nécessaires. Après l’expiration de ce délai la semaine dernière, le ministère a commencé des inspections, fermé des établissements en infraction et donné des avertissements. Des militants ont critiqué ces mesures, affirmant qu’elles visaient particulièrement les Syriens qui seraient de 1,5 million au Liban selon les autorités.

Mais les réfugiés palestiniens du Liban craignent de faire les frais de cette campagne. Les réfugiés palestiniens au Liban bénéficient d’une exemption des frais appliqués aux travailleurs étrangers pour l’obtention d’un permis de travail. Les entrepreneurs parmi eux doivent en revanche payer 25 % des frais appliqués au permis de travail et inscrire leur activité au registre du commerce, à l’instar de toute société opérant au Liban. En 2010, le Parlement libanais avait levé les restrictions imposées en matière d’emploi aux réfugiés palestiniens, jusque-là confinés à quelques secteurs, comme l’agriculture ou le bâtiment. Les professions libérales et la fonction publique restent réservées aux Libanais.

Jeudi, Saad Hariri avait annoncé qu’il allait demander au ministre du Travail, Camille Abousleiman, de soumettre sa décision relative à l’emploi illégal des étrangers au Conseil des ministres. Cette décision de M. Hariri était intervenue après un appel du chef du Parlement, Nabih Berry – lors de la séance plénière consacrée aux débats sur le budget –, au ministre du Travail d’annuler sa décision. M. Berry avait argué du fait que l’affaire ne peut pas attendre d’être débattue en Conseil des ministres. Lors d’une conférence de presse tenue un peu plus tard, le ministre du Travail n’avait toutefois pas fait marche arrière, maintenant les mesures entreprises. Lors d’un entretien accordé jeudi soir à la MTV, M. Abousleiman a défendu sa décision et soutenu qu’elle est destinée à protéger les droits des Palestiniens, et non le contraire.

Le Premier ministre libanais, Saad Hariri, a reçu hier à la Maison du Centre une délégation de responsables du Hamas palestinien, à qui il a assuré que la réaction des Palestiniens vis-à-vis de la campagne menée par le ministère du Travail contre l’emploi illégal des étrangers était désormais « sous la responsabilité du gouvernement ». À l’issue de cette réunion,...

commentaires (1)

il serait bien de prévoir des réunions, plannings pour créer des postes ....pour les libanais...au liban Aller bosser à Dubaï ou en arabie...ca commence à saturer et à bien faire.. non?

LE FRANCOPHONE

15 h 17, le 21 juillet 2019

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Commentaires (1)

  • il serait bien de prévoir des réunions, plannings pour créer des postes ....pour les libanais...au liban Aller bosser à Dubaï ou en arabie...ca commence à saturer et à bien faire.. non?

    LE FRANCOPHONE

    15 h 17, le 21 juillet 2019

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