« Le Conseil des ministres doit impérativement se tenir », a souligné hier le bloc du Futur, au cours de sa réunion hebdomadaire, précisant que le Premier ministre, Saad Hariri, en décidera cette semaine, étant « le premier concerné par sa convocation et l’établissement de son ordre du jour ». Le bloc a par ailleurs lancé un appel urgent pour que davantage de temps ne se perde pas en polémiques, au détriment de ce qui attend le Liban sur les plans économique et financier. Ces polémiques, estime-t-il, « sont une autre forme de ce gaspillage qu’on prétend combattre ».
Le bloc du Futur a commencé par s’étonner de « l’accentuation des controverses et des écarts que certains se permettent par rapport au langage de l’apaisement en ce qui concerne les incidents de la Montagne, dans un effort pour donner à l’intérêt général la préséance sur les intérêts partisans ou factionnels et éviter de tomber dans l’abîme des divisions et de la discorde ».
Le bloc du Futur a également dit regretter « les conséquences négatives des incidents sur l’action gouvernementale, pour ce que cela signifie comme ralentissement du travail des institutions constitutionnelles, telles que la suspension du Conseil des ministres la semaine dernière et les tâches auxquelles le Conseil des ministres doit faire face sur le plan économique (…). »
Tout en appuyant la conduite du Premier ministre au lendemain des incidents de Qabr Chmoun, le bloc souligne que « toutes les factions politiques doivent assumer leurs responsabilités au sein du Conseil des ministres pour compenser le temps perdu en zizanies et comportements vexatoires. »
Pour le bloc, ces pertes de temps sont « la pire forme du gaspillage que l’on se vante de vouloir combattre ».
« Il suffit de comptabiliser le nombre de semaines et de mois perdus de l’âge du gouvernement (…) pour réaliser que l’ampleur des pertes financières et économiques (…) n’est pas moindre que celles qui proviennent de la mauvaise gouvernance de l’administration. »
« Personne au Liban ne saurait éliminer l’autre, quels que soient ses pouvoirs politiques ou son autorité, et les expériences malheureuses sont là pour le prouver (…). Les polémiques, aussi intensives qu’elles soient, ne sauraient éliminer qui que ce soit de l’équation politique. Ces politiques d’exclusion, de nature punitive ou hégémonique, ne sont que l’envers des politiques d’isolement et de repli sur des régions verrouillées. Il est temps que ceux qui possèdent l’autorité de facto dans leurs régions ou leur communauté, cessent d’échanger les accusations et de rappeler des temps révolus haïssables (…). Nous insistons toujours sur la nécessité de l’entente et exhortons tout le monde à assumer, en paroles et en actes, les charges incombant au slogan “Liban d’abord”. »
« La communauté internationale attend du Liban qu’il prenne des pas sérieux d’accompagnement des résolutions de la conférence de Paris, la CEDRE (…). Nous n’avons pas d’autre choix : c’est ou adhérer aux conditions normales de réunion du Conseil des ministres ou nous diriger vers l’inconnu. »
« Le Conseil des ministres doit se réunir et son action ne saurait être paralysée pour quelque raison que ce soit ; on peut donc s’attendre à ce que le Premier ministre tranche cette question cette semaine (…), il est en effet le premier concerné par l’établissement de son ordre du jour, étant chargé par la Constitution de le convoquer, et tout propos contraire équivaut à sortir du cadre de la Constitution. »
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