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Culture - Entretien

Melody Gardot : Sur scène, je veux être vulnérable...

Avant de monter sur la scène du Festival de Baalbeck hier soir, la chanteuse américaine Melody Gardot a répondu, d’une voix enjouée et dans un anglais chantant, aux questions de « L’Orient-Le Jour ».

La chanteuse américaine Melody Gardot au Festival de Baalbeck. Press Photo Agency

Quel a été votre premier contact avec la musique ? Quelles étaient vos premières figures de référence à l’époque ?

Ce premier contact s’est fait bien avant ma naissance, quand j’étais encore embryon dans le ventre de ma maman et qu’elle me jouait de la musique et me chantait du Joni Mitchell, Carol King et d’autres artistes folk qu’elle affectionnait particulièrement. Étrangement, cette musique avait un certain effet sur moi, même si j’étais encore un embryon ! C’est d’ailleurs pour cette raison qu’elle a choisi, une semaine après ma naissance, de m’appeler Melody.

Au cours de votre enfance, vous vous êtes beaucoup déplacée pour le travail de votre mère. Quels souvenirs gardez-vous de cette vie de « saltimbanque » ?

Je n’en garde aucun, malheureusement, à cause d’un grave accident de voiture survenu à mes dix-neuf ans et qui m’a fait perdre la mémoire…

D’ailleurs, vous êtes sortie de cela par le biais de la musicothérapie… Racontez-nous ce sauvetage par la musique…

Après l’accident, j’ai perdu la parole, je ne parvenais plus à lire et je n’entendais que difficilement, grâce à des appareils auditifs. Par hasard, le médecin, sachant que j’avais joué du piano durant mon enfance, a proposé la musicothérapie comme traitement, et comme manière surtout de meubler le vide de ma vie à l’époque. C’était une suggestion innocente, devenue ensuite une sorte de moment Eurêka. Petit à petit, en tentant d’aligner quelques notes sur la guitare de ma mère, et ensuite d’apposer quelques fredonnements, j’ai réussi, presque par magie, à me sortir du silence dans lequel j’étais plongée.

Votre musique se veut à la croisée de plusieurs genres : le jazz, la folk, la pop et le rock. Comment vous définissez-vous ?

Je ne cherche justement pas à me définir ou à mettre une étiquette sur ma musique. Je suis une artiste qui aime faire de la musique, écrire des chansons, et cela me donne carte blanche pour aller dans la direction qui me plaît sur le moment… C’est d’ailleurs de cette manière que par exemple, fascinée par le Brésil, j’ai travaillé avec un producteur brésilien pour créer un disque autour de cette musique-là…

Votre répertoire se compose de reprises, également, dont « Somewhere over the rainbow » ou « La vie en rose », qu’on qualifie généralement d’exercice facile. Qu’en pensez-vous ?

Au contraire, je pense qu’écrire une chanson à partir de zéro est bien plus facile, par le fait même qu’on ne se mesure à personne, contrairement à la responsabilité qu’engage une reprise. Cela dit, tout en respectant la chanson d’origine, je tente à chacune de mes reprises de revisiter, de moderniser le titre de manière à ce qu’il me ressemble et que j’en apporte ma propre lecture… Le tout étant qu’il me faut doser entre réinvention et hommage.


Quelle place occupe la scène pour vous ?

C’est un lieu d’expérimentation, de connexion avec les gens, énergisante et fragile à la fois. Certains artistes sont plus dans le côté visuel, la performance, le show, alors que d’autres, et j’en fais partie, se concentrent davantage sur la musique et le son. Je me retrouve sur scène pour me sentir vulnérable en fait et ne pas savoir à quoi m’attendre…

Vous vous produisez pour la seconde fois au Liban, cette fois-ci en solo ; qu’avez-vous prévu pour cette soirée ?

Vous verrez… Je suis ravie d’être ici !

Quel a été votre premier contact avec la musique ? Quelles étaient vos premières figures de référence à l’époque ? Ce premier contact s’est fait bien avant ma naissance, quand j’étais encore embryon dans le ventre de ma maman et qu’elle me jouait de la musique et me chantait du Joni Mitchell, Carol King et d’autres artistes folk qu’elle affectionnait particulièrement....

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