Rechercher
Rechercher

Lifestyle - Mode

Esmod Beyrouth célèbre ses vingt ans

La finale du défilé Esmod. Photo DR

Pionnière de la formation aux métiers de la mode au Moyen-Orient, Esmod Beyrouth célébrait le 3 juillet dans les jardins du palais Sursock ses vingt ans en même temps que sa promotion 2019, la première issue du jumelage conclu en 2017 avec l’USJ. Entre exposition de travaux d’anciens et défilé des nouveaux, l’école de stylisme et de mode a déployé une vitalité, une créativité et une efficacité qui confirmaient son poids institutionnel.

Un tremplin pour le tapis rouge

Fondée en 1841 à Paris par Alexis Lavigne, couturier de l’impératrice Eugénie et inventeur du mannequin d’atelier et du mètre ruban, ainsi que d’une méthode jetant les bases de la couture et du patron, Esmod a formé d’innombrables générations de créateurs et constitue aujourd’hui un réseau de plus de 20 établissements à travers le monde chapeauté par un président, Satoru Nino. C’est en 1999, dans un Beyrouth émergeant de la guerre mais en demande continue de mode, de style, d’élégance et de distinction – au sens de singularité – que l’avocat Maroun Massoud a l’idée de créer avec son épouse une école Esmod au cœur de la capitale. Celle-ci est installée dans les locaux de la YMCA, à un angle de la rue de Phénicie. Très vite, l’établissement devient un recours de choix pour les candidats à la création vestimentaire et permet à des dizaines de talents de se qualifier dans une industrie qui devient l’une des plus florissantes et dynamiques du Liban. L’école draine par ailleurs des étudiants de tout le Moyen-Orient. Nombre de grands noms des tapis rouges en sont issus, tels Rami Kadi et Hussein Bazaza, pour ne citer qu’eux, ainsi qu’une jeune garde consciente des nouveaux enjeux écologiques dont Éric Ritter, avec sa marque Emergency Room, figure parmi les chefs de file. Chaque année, le jury est présidé par une star de l’industrie, et l’on y a vu figurer tant Élie Saab que Rabih Kayrouz ou Georges Chakra, ainsi que de grandes pointures internationales de la mode. Depuis 2017, un jumelage a été conclu avec l’Université Saint-Joseph, conférant à Esmod un statut d’académie diplômante. Ce qui n’exclut pas les étudiants qui n’ont pas le bac et qui peuvent y mener leurs études normalement, à la différence qu’au lieu d’un diplôme de licence ou de maîtrise, ils obtiennent un certificat.

Vingt ans, cela se fête en beauté, et Esmod Beyrouth n’a pas lésiné sur les effets, forte de tous ses talents. Après le défilé de la nouvelle promotion dans les fabuleux jardins du palais Sursock, un dîner pour 120 convives était donné au Maillon où l’école avait exposé 20 modèles d’anciens dont plusieurs mènent des carrières prestigieuses. Ces panoplies avaient été revisitées aux couleurs d’Esmod : blanc, rouge et or.

Des lauréats formés au recyclage et à la revalorisation

Un jury composé de Satoru Nino (président d’Esmod International, président du jury), Bénédicte Vigner (attachée culturelle à l’ambassade de France), Fouad Maroun (secrétaire général de l’USJ), Hadia Sinno (journaliste mode), Hala Moubarak (designer, architecte d’intérieur, curatrice, consultante), Hussein Bazaza (créateur de mode, ancien), Lana El Sahely (blogueuse), Mary Nino (consultante en développement durable, Esmod International), Patrick Nassif (directeur des ventes ABC Liban) et Rami Kadi (créateur de mode, ancien et directeur artistique d’Esmod Beyrouth) a attribué son prix spécial ainsi que le prix de stylisme à Raya Lahoud. Nour Asmar recevait le prix de modélisme et le prix Coup de cœur. Nour Yassine s’est vu attribuer le prix Aiguille d’or. Les étudiants avaient planché sur plusieurs thèmes tels que l’ère post-nucléaire, le concept de monstre et l’Afrique, où recyclage et revalorisation occupaient une place importante, Esmod ayant cette année établi une collaboration avec l’association arcenciel.

Pionnière de la formation aux métiers de la mode au Moyen-Orient, Esmod Beyrouth célébrait le 3 juillet dans les jardins du palais Sursock ses vingt ans en même temps que sa promotion 2019, la première issue du jumelage conclu en 2017 avec l’USJ. Entre exposition de travaux d’anciens et défilé des nouveaux, l’école de stylisme et de mode a déployé une vitalité, une créativité...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut