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Liban - Justice

Ziad Itani entendu dans le cadre de sa plainte contre Suzanne el-Hajj et Élie Ghabach

Le metteur en scène et acteur Ziad Itani

Acquitté le 13 mars 2018 des charges d’espionnage pour le compte d’Israël, le metteur en scène et acteur Ziad Itani a été entendu hier par le procureur général près la cour d’appel de Beyrouth, Zaher Hamadé, dans le cadre de la plainte qu’il a portée en novembre de la même année contre l’ancienne directrice du bureau de lutte contre la cybercriminalité au sein des Forces de sécurité intérieure, Suzanne el-Hajj, le cyberpirate Élie Ghabach et quatre agents de la Sécurité de l’État, pour « formation d’une association de malfaiteurs ».

Joint par L’Orient-Le Jour, M. Itani affirme avoir entrepris sa démarche sur base d’une disposition du code pénal qui punit d’emprisonnement « deux ou plusieurs individus ayant établi une association ou une entente écrite ou orale en vue de commettre des crimes contre des personnes ou des biens ». Parmi les crimes qu’il invoque, « la séquestration, la torture, la fabrication de preuves et la falsification de procès-verbaux ». L’acteur précise qu’il a présenté hier au parquet des documents prouvant qu’il a été soumis à la torture, ajoutant que « les marques de mauvais traitement sont encore visibles sur (son) corps ». Le juge Hamadé devrait procéder aux convocations des accusés, à la suite de quoi il devrait fixer la date d’une nouvelle audience.

M. Itani indique à L’OLJ qu’en novembre 2018, il avait déposé une plainte auprès de l’ancien procureur général près la Cour de cassation, Samir Hammoud, qui a transféré sa demande au tribunal militaire. Il affirme que « l’affaire était restée dans les tiroirs, jusqu’à ce que le commissaire du gouvernement auprès du tribunal militaire, Peter Germanos, fixe en mars 2019 une audience auprès du juge d’instruction, Roland Chartouni ». « Nous avons alors présenté des exceptions de forme, réclamant que l’affaire soit statuée par la justice civile plutôt que par la justice militaire, au motif que celle-ci n’est pas compétente pour les infractions commises par des agents de la police judiciaire. Le juge Chartouni a accepté notre demande, mais le juge Germanos a apposé une note par laquelle il demande d’exclure Suzanne el-Hajj et Élie Ghabach. »

Accusés d’avoir dénoncé M. Itani au moyen de documents falsifiés selon lesquels le dramaturge aurait collaboré avec Israël, M. Gabach et Mme el-Hajj ont subi des peines de prison, mais cette dernière a été ensuite considérée comme « un observateur » dans l’affaire et a été libérée.

Dans un communiqué qu’ils ont publié, les avocats de Suzanne Hajj ont affirmé ne pas être au courant de la plainte déposée par Ziad Itani, qu’ils considèrent d’ailleurs « illégale ». « La justice a déjà tranché dans l’affaire de notre cliente », ont-ils précisé, se réservant le droit de porter plainte contre M. Itani, pour « la campagne de diffamation qu’il mène à l’encontre de Mme Hajj ».

Acquitté le 13 mars 2018 des charges d’espionnage pour le compte d’Israël, le metteur en scène et acteur Ziad Itani a été entendu hier par le procureur général près la cour d’appel de Beyrouth, Zaher Hamadé, dans le cadre de la plainte qu’il a portée en novembre de la même année contre l’ancienne directrice du bureau de lutte contre la cybercriminalité au sein...

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