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Nucléaire : l'Iran note des "progrès" mais les juge "insuffisants"


Le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, s'adressant à la presse à l'issue d'un sommet avec les Etats encore parties du JCPOA, le 28 juin 2019, à Vienne, en Autriche. Photo AFP / ALEX HALADA

Des "progrès" ont été réalisés pour aider l'Iran à surmonter l'effet du rétablissement des sanctions américaines dans le dossier nucléaire mais ces efforts sont "insuffisants", a déclaré vendredi le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, à l'issue d'une réunion avec les grandes puissances à Vienne.

"Il y a eu certains progrès", a relevé le diplomate iranien, évoquant "un pas en avant". "Mais ce n'est toujours pas suffisant, cela ne répond pas aux attentes iraniennes", a-t-il ajouté après une rencontre avec l'Allemagne, la Chine, la France, le Royaume-Uni et la Russie dans la capitale autrichienne.

Étranglé par le rétablissement des sanctions américaines, Téhéran exige notamment de pouvoir continuer à exporter son pétrole pour rester lié par l'accord nucléaire de 2015, fragilisé par le retrait unilatéral de Washington en mai 2018.

A l'issue de cette réunion, la Chine a assuré qu'elle continuerait à importer du pétrole iranien malgré les pressions américaines. "Nous n'acceptons pas la politique dite +zéro+ (importation de pétrole iranien, ndlr) des Etats-Unis", a indiqué à la presse Fu Cong, directeur général du contrôle des armes au ministère chinois des Affaires étrangères. "Nous rejetons l'imposition unilatérale de sanctions", a-t-il ajouté.

M. Araghchi et la représentante de la diplomatie de l'UE, Helga Schmid, ont par ailleurs indiqué que le mécanisme européen destiné à aider l'Iran à contourner les sanctions américaines, Instex, était désormais "opérationnel". "Mais pour qu'Instex soit utile à l'Iran, il faut que les Européens achètent du pétrole iranien, ou qu'ils envisagent une ligne budgétaire" en ce sens, a prévenu M. Araghchi. En attendant, l'Iran poursuivra son processus de désengagement graduel de l'accord nucléaire, a rappelé le diplomate. "La décision de réduire nos engagements a été prise et nous continuerons cette procédure tant que nos demandes ne seront pas satisfaites", a -t-il souligné.

Les grandes puissances encore parties à l'accord et l'Iran se sont réunis vendredi à Vienne pour tenter de sauver l'accord de 2015. Celui-ci est destiné à garantir le caractère strictement pacifique du programme nucléaire iranien en échange d'une levée progressive des sanctions frappant Téhéran. Signé par l'administration Obama, ce texte a été mis à mal par le retrait unilatéral décrété par le président Donald Trump en mai 2018, et la réimposition des sanctions américaines, assortie de menaces de représailles envers les pays qui les enfreindraient.

Téhéran avait prévenu début mai que faute d'allègement réel des sanctions étouffant son économie, l'Iran s'affranchirait de certaines dispositions de l'accord. Il prévoit notamment de dépasser dans les prochains jours le volume autorisé de ses stocks d'uranium enrichi, puis d'enrichir à partir du 7 juillet à un degré excédant celui prévu par l'accord. Ces mesures sont toutefois "réversibles", a assuré la République islamique.

Des "progrès" ont été réalisés pour aider l'Iran à surmonter l'effet du rétablissement des sanctions américaines dans le dossier nucléaire mais ces efforts sont "insuffisants", a déclaré vendredi le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, à l'issue d'une réunion avec les grandes puissances à Vienne.
"Il y a eu certains progrès", a relevé le diplomate...