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Liban - Opinion

Des intellectuels expriment leur « franc dégoût » face à « l’hystérie raciste » de Bassil

Des manifestants tenant un drapeau libanais sur lequel est inscrit « Nous sommes tous réfugiés », le 18 juillet 2016, lors d’un rassemblement à Beyrouth. Joseph Eid/Photo d’archives AFP

De nombreux journalistes, écrivains, activistes, artistes et intellectuels ont exprimé mardi leur vive opposition au discours confessionnel et au climat de racisme contre les réfugiés syriens et palestiniens, traduits par les récents propos de Gebran Bassil, chef du Courant patriotique libre et ministre des Affaires étrangères. M. Bassil avait récemment fait état d’une prétendue « supériorité génétique libanaise », qui justifierait un traitement différencié, notamment sur le marché du travail où, avait-il prôné, il faudrait donner la priorité aux Libanais. Dans un communiqué publié par plusieurs médias en ligne, les signataires ont fait part de leur « franc dégoût contre cette hystérie raciste provoquée par le ministre des Affaires étrangères Gebran Bassil, à l’égard de personnes poussées à l’exode par leur régime meurtrier, avec l’aide d’une partie libanaise qui participe aujourd’hui, et depuis des années, aux gouvernements qui se succèdent ». Ils ont appelé dans ce cadre à « résister par tous les moyens légaux, notamment en portant plainte auprès de la justice pour faire appliquer les lois antiracistes, et en encourageant les associations civiles à se mobiliser afin de mettre un terme à une telle campagne ». « Cette campagne empoisonne l’environnement interne dans son ensemble, qui souffre déjà d’un sectarisme exacerbé par les leaders populistes, avec à leur tête Gebran Bassil. » Et les signataires de critiquer en outre « les mesures politiques, administratives et sécuritaires mises en place par les organismes de l’État pour transformer le séjour des réfugiés aux Liban en un enfer insupportable ». « Ces intimidations, agressions directes et humiliations arbitraires font de notre pays un lieu d’oppression et d’esclavage, contredisant sa réputation de pays de lumière et de refuge des opprimés des pays voisins », poursuit le communiqué, avant de mettre en garde contre « le danger et le précédent horrible qu’une telle campagne crée dans l’histoire libanaise moderne, dans les futures relations libano-syriennes et, surtout, dans notre propre humanité ».

Les signataires

Tarek Mitri (ancien ministre), Ali Hamadé (journaliste), Ibrahim Nassar (expert assermenté), Akram Araoui (ingénieur), Badia Fahs (journaliste), Bachar Haïdar (professeur d’université), Bissane el-Cheikh (journaliste), Wissam Saadé (journaliste), Chebli Mallat (juriste), Élias Khoury (écrivain, journaliste et professeur d’université), Jana Dahibi (journaliste), Dima Charif (journaliste), Rasha el-Amir (romancière et éditrice), Rola Hadib (spécialiste du développement), Rana Najjar (journaliste), Michel Hajji Georgiou (journaliste), Ornella Antar (journaliste), Zaki Mahfoud (journaliste), Salman Andari (journaliste), Salma Morsaq Slim (chercheuse), Aïda Sabra (artiste), Abdel Rahman Ayyas (journaliste et traducteur), Adid Nassar (écrivain), Fida’ Itani (journaliste), Marwan Harb (producteur et professeur d’université), Mohammad Shuman (ingénieur), Mohammad Mokdad (activiste), Mounir Rabih (journaliste), Mohammad Abi Samra (écrivain et journaliste), Mohammad Hajj Ali (chercheur et professeur d’université), Nadine Farghal (avocate), Nada Sattouf (professeur d’université), Hilal Shuman (écrivain), Wassim Naboulsi (avocat), Fadi Bardawil (professeur d’université), Jad Yatim (journaliste), Jad Chahrour (journaliste), Sabiha Najjar (journaliste), Marwan Abi Samra (chercheur et expert en développement), Roudeina Baalbacki (chercheuse), Badia Baydoun (médias), Élias Harfouche (journaliste), Hind Darwich (journaliste), Haïtham Chamas (réalisateur et professeur d’université), Kamal Yazigi (professeur d’université), Ahmad al-Abour (artiste), Abdallah Haddad (ingénieur), Asma Andraos Yassine (conseillère en relations publiques), Dalal Bizri (chercheuse), Béchara Charbel (rédacteur en chef de Nida’ el-Watan), Charbel Dagher (journaliste et chercheur), Nader Fawz ( journaliste), Ali Mourad (professeur d’université), Jabbour Douaihy (écrivain), Makram Rabah (professeur d’université), Imad Chidiac (journaliste), Gisèle Khoury (journaliste), Alia Ibrahim (journaliste), Georges Dourlian (professeur d’université), Saoud Mawla (professeur d’université), Akl Awit (écrivain), Lokman Slim (chercheur et éditeur), Monica Slim (réalisatrice), Farès Sassine (chercheur et éditeur), Sateh Noureddine (rédacteur en chef du site d’information en ligne al-Modon), Hyam Halawi (enseignante), Diala Chéhadé (avocate), Élie Hajj (journaliste), Michel Douaihy (professeur d’université), Talal Jaber (chercheur), Joumana Haddad (journaliste), Rouba Kabbara (journaliste), Hassan Fahs (journaliste), Marc Daou (activiste), Najoi Barakat (écrivain), Fatima Charafeddine (écrivaine), Hazam el-Amine (journaliste), Diana Moukalled (journaliste), Dima Krayem (chercheuse), Diala Haïdar (activiste), Samer Frangié (professeur universitaire), Bachar Halabi (chercheur), Amanda Abi Khalil (coordinatrice d’activités artistiques), Abbas Baydoun (écrivain), Roger Aouda (écrivain), Mounira Solh (artiste), Fouad Khoury (photographe), Chaza Charafeddine (artiste), Rima Abou Chacra ( activiste), 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De nombreux journalistes, écrivains, activistes, artistes et intellectuels ont exprimé mardi leur vive opposition au discours confessionnel et au climat de racisme contre les réfugiés syriens et palestiniens, traduits par les récents propos de Gebran Bassil, chef du Courant patriotique libre et ministre des Affaires étrangères. M. Bassil avait récemment fait état d’une prétendue...

commentaires (2)

IL S,ECHAPPE DES BULLES DE GAZ QUI EMPESTENT L,ATMOSPHERE. ON DIRAIT LES POLES SONT RENVERSES !

LA LIBRE EXPRESSION

14 h 17, le 27 juin 2019

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Commentaires (2)

  • IL S,ECHAPPE DES BULLES DE GAZ QUI EMPESTENT L,ATMOSPHERE. ON DIRAIT LES POLES SONT RENVERSES !

    LA LIBRE EXPRESSION

    14 h 17, le 27 juin 2019

  • UNE AUTRE OPINION EN PORTE A FAUX : LOIN DE MOI VOULOIR DEFENDRE JOBRAN- IL N'EN A VRAIMENT PAS BESOIN D'AILLEURS - IL EST VRAI QUE SES MANIERES, SON VERBE SONT ABSOLUMENT CONDAMNABLES , MAIS PAS LE FOND DU SUJET. TOUT LIBANAIS PUR ET DUTR DOIT IMPERATIVEMENT METTRE LES DROITS & INTERETS DES LIBANAIS BIEN LOIN AVANT TOUTE AUTRE CONSIDERATION. CELA NE S'APPELLE PAS RACISME CELA S'APPELLE DEFENSE LEGITIME.

    Gaby SIOUFI

    12 h 48, le 27 juin 2019

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