France-USA, le blockbuster tant attendu aura bien lieu

Le blockbuster est programmé vendredi 28 juin en prime time (à 21h00 en France, à 22h00 au Liban) : le quart de finale France-USA de la Coupe du monde féminine de football, soit le pays hôte contre les championnes du monde, va faire des étincelles dans un Parc des Princes où 48 000 supporteurs des deux camps vont faire monter la température, annoncée à 30° C.

L’affiche tant attendue était aussi la plus redoutée pour les Bleues, au bord du précipice dimanche dernier en 8es de finale face au Brésil (2-1 en prolongation). Il faudra hausser le niveau de jeu et d’exigence vendredi pour faire face à l’ogre américain, impressionnant au 1er tour, mais pénible vainqueur de l’Espagne (2-1) en 8es lundi tard dans la nuit. Quoi qu’en disent les Françaises, une rencontre face à la Roja aurait été largement plus à leur portée que face à Team USA, véritable rouleau compresseur en début de tournoi avec des cartons contre la Thaïlande (13-0), le Chili (3-0) et la plus relevée équipe de Suède (2-0), soit un crédit de 18 buts marqués et aucun encaissé. À l’inverse, les Espagnoles n’avaient engrangé qu’un seul succès contre l’Afrique du Sud (3-1) et s’étaient montrées incapables ensuite de marquer contre l’Allemagne (0-1) et la Chine (0-0). Elles ont néanmoins tenu tête aux États-Unis, ne cédant que sur deux penalties, ce qui pourra donner des idées aux Bleues.

Vendredi, les États-Unis débarqueront à Paris avec une confiance un peu écornée, mais avec un palmarès bien rempli (3 Coupes du monde, 4 titres olympiques) et un historique favorable face aux Françaises, à chaque fois battues dans les grands rendez-vous internationaux. Avec les États-Unis, Wendie Renard et compagnie sont tombées sur un gros poisson et il faudra être à 100 % vendredi, alors que la météo s’annonce caniculaire. Mais dans les couloirs du stade Océane au Havre, les joueuses semblaient toutes avoir accordé leurs violons : non, les Américaines ne font pas peur. Sur quoi donc peuvent s’appuyer les Bleues ? Un jour de récupération en plus, un public qui les soutient à domicile, et un match amical référence en janvier contre l’armada américaine (3-1 pour les Bleues).

« Si on veut être championnes du monde, il faudra aller chercher toutes les équipes. C’est une phrase bateau, mais à nous de faire notre chemin et d’aller chercher ces victoires », a récité la gardienne Sarah Bouhaddi. Du travail, il y en a effectivement encore pour l’équipe de Corinne Diacre, peu en réussite offensivement et mise en difficulté défensivement. Les Bleues n’ont plus que deux jours pour se régénérer et se persuader qu’une victoire est possible…

Source : AFP