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Si l'Iran continue, il "devra en payer le prix", prévient Riyad

Le ministre saoudien des affaires étrangères, Adel Al-Jubeir, à l’ambassade d’Arabie saoudite de Londres, le 20 juin. TOLGA AKMEN / AFP

Si l'Iran poursuit "ses politiques agressives", il devra en "payer le prix", prévient le chef de la diplomatie saoudienne Adel al-Jubeir, dans une interview au Monde publiée lundi, évoquant un renforcement de sanctions contre Téhéran, grand rival historique de Riyad dans la région.

"Nous avons dit que nous voulions éviter une guerre à tout prix, comme les Américains", déclare-t-il dans cet entretien accordé en marge d'une rencontre avec son homologue français Jean-Yves Le Drian à Paris. "Ce sont les Iraniens qui font le choix de l'escalade. Vous ne pouvez pas attaquer des navires dans le Golfe, vous ne pouvez pas attaquer des pipelines, vous ne pouvez pas fournir des missiles balistiques à des groupes terroristes comme les houthis (les insurgés chiites en guerre contre le gouvernement yéménite-NDLR) pour qu'ils s'en servent contre l'Arabie saoudite." "Mais nous avons le devoir de riposter si nous sommes attaqués. Aujourd'hui, l'Iran est sous le coup de sévères sanctions économiques", ajoute-t-il. "Ces sanctions seront renforcées. Si l'Iran continue ses politiques agressives, il devra en payer le prix."

A la question de savoir si les sanctions seront suffisantes pour convaincre les Iraniens de retourner à la table des négociations, Adel al-Jubeir répond : "Les sanctions qui ont été imposées à l'Iran sont extrêmement, extrêmement sévères."

"Ses exportations d'hydrocarbures se sont effondrées. Sa monnaie s'effondre, l'inflation s'envole. Les tensions à l'intérieur même du pays s'intensifient, et cela va empirer", ajoute-t-il. "Si l'Iran veut éviter d'autres sanctions, elle doit changer de politique. Tel est le message. Personne ne parle de changer le régime (...) Jusqu'ici, la mesure est du côté des Etats-Unis et de ses alliés, l'escalade est voulue par les Iraniens. Si l'Iran continue dans cette voie, le résultat sera une catastrophe."

Déjà vives depuis un an, les tensions entre Washington et Téhéran sont montées d'un cran la semaine dernière, avec la destruction d'un drone américain, qui se trouvait, selon l'Iran, dans son espace aérien près du détroit d'Ormuz - ce que contestent les Etats-Unis.

Le président américain Donald Trump a indiqué vendredi avoir annulé au dernier moment une opération militaire contre des cibles en Iran. Il aurait en revanche, selon le site d'information Yahoo News et le Washington Post, autorisé des cyberattaques contre des cibles iraniennes.

Si l'Iran poursuit "ses politiques agressives", il devra en "payer le prix", prévient le chef de la diplomatie saoudienne Adel al-Jubeir, dans une interview au Monde publiée lundi, évoquant un renforcement de sanctions contre Téhéran, grand rival historique de Riyad dans la région. "Nous avons dit que nous voulions éviter une guerre à tout prix, comme les Américains",...